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L’aide de plus en plus précieuse du score calcique et du coronoscanner en cardiologie, la chronique de Serge Rafal

France.

L’aide de plus en plus précieuse du score calcique et du coronoscanner en cardiologie, la chronique de Serge Rafal
(Crédit : DR)

Ils font de plus en plus souvent partie du bilan cardio-vasculaire dont les maladies constituent derrière le cancer, la principale cause de mortalité en France, respectivement 30 et 24% du nombre total des décès.

La prise de tension, les chiffres du cholestérol et des 3-glycérides, l’ECG, une échographie cardiaque ou carotidienne, l’épreuve d’effort… restent bien entendu largement pratiqués mais on assiste effectivement à une montée en puissance en cardiologie de l’imagerie et en particulier du calciscore et du corono-TDM qui apportent des infos fidèles et complémentaires de l’état des 2 coronaires et de leurs branches collatérales et du cœur.

Le calciscore : ce n’est pas, contrairement à ce que son appellation pourrait laisser penser, une appréciation du stock calcique comme l’ostéodensitométrie pour l’ostéoporose, mais la quantification très précise des calcifications coronaires (les artères qui irriguent le cœur) des patients qui rendent compte du phénomène d’athérosclérose (plaque de graisse qui bouche les vaisseaux sanguins). Cet examen qui s’apparente à un scanner est simple à pratiquer, dure quelques minutes, ne recourt ni à une injection d’iode, ni à un produit de contraste. Il est en outre très peu irradiant.

Globalement, plus les chiffres sont élevés, plus le risque cardio-vasculaire est important. Un score-calcique à zéro élimine quasiment le risque d’IDM. Un score entre 100 et 400 rend compte d’un athérome débutant, avec un risque plus important. Un score supérieur à 400 nous avertit d’un risque cardio-vasculaire élevé et doit inciter à compléter le bilan, en particulier chez les personnes à risques (antécédents familiaux, comorbidités).

Par exemple chez un patient qui va bien et n’a aucun facteur de risque en dehors d’un cholestérol et des 3-glycérides limite ou supérieurs aux normes (LDL cholestérol, le mauvais, supérieur à 1,6 g/litre, 3 glycérides au-dessus de 1,85 g/l chez l’homme, 1,4 chez la femme) : un score calcique nul nous dit qu’il n’a pas besoin de statines, ces médicaments parfois controversés en prévention 1aire, qui font baisser les graisses du sang. Un score entre 100 et 400 peut ou doit inciter à renforcer les mesures de prévention (hygiène de vie).

Une contre-indication non, l’examen est anodin, mais une mauvaise ou une non-indication oui : le patient qui a déjà fait un accident cardio-vasculaire ou qui a une maladie coronaire avérée. Le calciscore permet en effet de quantifier un risque mais pas d’identifier l’atteinte coronaire.

Le coroscanner permet lui d’explorer les artères d’un patient qui se plaint de douleurs cardio-thoraciques suspectes ou de vérifier la perméabilité des stents, vous savez ces petits ressorts qu’on pose dans une coronaire bouchée par un IDM afin qu’elle ne s’obstrue pas de nouveau. Cet examen nécessite juste l’injection d’un dérivé iodé. 

« Pour souffrir, puisqu’il m’en faut un autre, si vous gardez mon cœur, envoyez-moi le vôtre » dit Cyrano à Roxane. Il pourrait à présent vérifier qu’il est en parfait état de marche grâce au calciscore et au coronoTDM, examens pas encore de routine mais de plus en plus pratiqués en cardiologie.

https://youtu.be/AZS5YmlNyY0

Docteur Serge Rafal

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