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Mise au point sur le Covid, la chronique du docteur Serge Rafal

France.

Les mesures-barrière sont majoritairement abandonnées, les tests sont en perte de vitesse, le rappel de vaccination des personnes à risque ne décolle pas (2500 injections/jour malgré l’arrivée des nouveaux vaccins bivalents) et pourtant l’épidémie n’est pas terminée. Certes, la 8ème vague a été très discrète, plutôt une vaguelette qui s’est essoufflée rapidement : après un pic à plus de 50 000 contaminations/jour mi-octobre (soit 2 fois et ½ moins que le pic de la 7ème vague), elle a reflué sans disparaître avec environ 24 000 contaminations/jour, 700 admissions hospitalières/jour dont 70 en soins critiques et toutefois une mortalité moyenne de 60-70 personnes/jour, plutôt âgées. Tous ces chiffres en baisse le doivent à une météo plus que clémente, aux vacances scolaires de la Toussaint et à un variant Omicron finalement moins virulent qu’annoncé. Je ne vais pas jouer les Pythie mais elle est probable pour les épidémiologistes bien que le Sars-Cov nous ait, depuis le début de la pandémie, rendus prudents en termes de prévisions. Ce rebond épidémique pourrait être favorisé par un nouveau variant, dérivé d’ailleurs d’Omicron, le BQ 11 qui semble progressivement remplacer le BA 5, apparu chez nous au mois d’avril. Et à chaque nouveau variant pointe une inquiétude légitime : - Sera-t-il plus contagieux ? Plus dangereux, - Plus infectant, - Déjouera-t-il la protection vaccinale ? Les épidémiologistes reconnaissent d’ailleurs être dans le brouillard et restent par conséquent prudents. Repéré d’abord en Afrique (Nigéria) puis en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, il a été classé comme « variant à suivre » par l’OMS. Il représente désormais plus de 20% des cas chez nous et devrait devenir largement majoritaire (80%) à la fin de l’année. Quel symptôme déclenche t-il ? Avant de répondre à cette question, je vous rappelle que BA 5 entraîne une maladie fébrile avec des signes principalement ORL (rhume, mal de gorge++), de la fatigue mais peu ou pas de signes pulmonaires. BQ 11 semble lui plutôt responsable de troubles digestifs comparables à une gastroentérite virale avec maux de ventre, diarrhée, vomissements. Il est trop tôt pour affirmer quoi que ce soit, les paris se sont souvent révélés hasardeux avec ce diable de virus. Mais les variants qui se succèdent depuis 3 ans semblent fort heureusement de moins en moins virulents. « La prédiction est un exercice très compliqué, spécialement quand elle concerne le futur » écrit Niels Bohr, prix Nobel de physique en 1922. J’y souscris totalement. Nous sommes pour le moment toujours en phase épidémique et pas encore endémique mais nous semblons doucement nous y diriger. Clap de fin de la pandémie pour bientôt ? Emoji petit bonhomme, visage interrogatif, bras vers le haut, mains écartées vers l’extérieur. https://youtu.be/Sn_vHPurP4Y Docteur Serge Rafal

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