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De gros progrès dans le cancer du sein, la chronique du docteur Serge Rafal

France.

De gros progrès dans le cancer du sein, la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit : DR)

Le cancer du sein est certes en augmentation mais sa mortalité est en baisse grâce à la prévention et aux traitements, j’y reviens plus loin.

Le cancer en France, c’est autour de 380 000 nouveaux cas chaque année en France, un peu plus d’hommes que de femmes, 205 000 contre 175 000. Il est responsable d’environ 160 000 décès eux-aussi plus masculins que féminins.

Selon Santé Publique France, près d'une femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie. En moyenne, 58 000 nouveaux cas surviennent chaque année. C’est d’ailleurs, vous l’avez dit, le plus fréquent des cancers féminins, représentant le tiers des nouveaux cas, devant le gros intestin (colon-rectum) et le poumon. Près de 80% des cas se développent après 50 ans selon l'Institut National du Cancer, l'âge moyen du diagnostic se situant à 63 ans. La mortalité, je l’ai dit, est en baisse alors que l’incidence est en augmentation, ce qui traduit l’amélioration de la prévention et de la prise en charge avec des traitements personnalisés (locaux, régionaux, généraux) et ciblés, une bonne coordination, chirurgie, RxTt et oncologie.

Le dépistage organisé au niveau national commence à 50 ans et s’interrompt à 74. On ne sait trop pourquoi puisque si 20% des cas surviennent après 70 ans, 10% tout de même sont découverts après 80 !...

Les traitements sont locaux, régionaux, généraux. Le traitement local, chirurgical, porte évidemment sur le sein. Il est ambulatoire et conservateur (tumorectomie) dans 70% des cas. Le traitement régional, également chirurgical, retire les ganglions sentinelles puis guide le protocole thérapeutique. La RxTt est, elle un traitement loco-régional. Enfin le traitement général comprend la chimiothérapie, l’immunoTt, l’hormonoTt, les thérapeutiques ciblées.

Les facteurs de risque sont: -L’âge, on l’a vu avec le dépistage ; - Un antécédent personnel ou familial de pathologie mammaire ; - Une prédisposition génétique (BRCA1 et 2, les mutations sont retrouvées dans 7 à 10% des cas). D’autres facteurs de risque sont suspectés : - Certains dépendent des expositions hormonales endogènes : - âge lors de la puberté et de la première grossesse, - nombre d’enfants, - allaitement, surpoids/obésité. (10,5% des cancers) et des expositions exogènes comme le THM. De nombreuses études enfin incriminent la consommation d’alcool, responsable de 15% des cancers, et le tabagisme retrouvé dans 4,5% des cas. 

Plus le cancer du sein est détecté tôt, plus il se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. Quand la tumeur fait moins d'un centimètre et qu'il n'y a pas de ganglion atteint, elle peut guérir dans 9 cas sur 10. Actuellement, 5 ans après le diagnostic, plus de la moitié des femmes est en vie. Le cancer est vraiment devenu une maladie chronique.

 Même si cette maladie continue à faire peur et si des progrès restent à faire, cette citation de Voltaire que j’ai trouvée dans le remarquable ouvrage du Dr Rémy Salmon : « Le cancer ça se vit à 2 » n’a fort heureusement plus lieu d’être prononcée : « Les médecins administrent des médicaments dont ils savent très peu à des malades dont ils savent peu pour guérir des maladies dont ils ne savent rien ». Cette période est totalement révolue.

https://youtu.be/Q9KOCTyCLns

Docteur Serge Rafal

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