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Algérie-France les tensions demeurent, la chronique de Michel Zerbib

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Algérie-France les tensions demeurent, la chronique de Michel Zerbib
(Crédit: Twitter)

Dans sa chronique ce lundi à 7h12, au micro d’Ilana Ferhadian dans le Morning sur Radio J, Michel Zerbib est revenu sur la commémoration du 8 mai 1945, en Algérie. 

Le 8 mai 1945 a été commémoré en Algérie cette année. Cette date est désormais marquée du sceau de la journée nationale de la mémoire des massacres contre les indépendantistes en 1945 par la France en Algérie. C’est la première fois que le pays commémore cette journée, suite à la décision prise par le Président Tebboune. L’année dernière il avait qualifié  de crime contre l’humanité les tueries perpétrées par les forces de l’ordre dans le Constantinois. Des milliers de personnes ont participé à une marche commémorative en empruntant le même parcours que les manifestants qui demandaient l’indépendance de l'Algérie il y a 76 ans. 

Le communiqué du gouvernement général le 10 mai 1945, illustre la manière dont les autorités présentaient les événements : "des éléments troubles d’inspiration hitlérienne se sont livrés à une agression armée contre la population armée qui fêtaient la capitulation de l’Allemagne nazie." Une version que les Algériens n’ont jamais acceptée. Cette journée mémorielle a donc été pour le gouvernement algérien l’occasion de réitérer ses demandes à la France, à savoir la reconnaissance officielle et définitive par la France de ces crimes, avec la prise en charge des conséquences des 17 essais nucléaires français au Sahara algérien entre 1960 et 1966. Ce dossier est d’ailleurs l’un des principaux contentieux mémoriel entre Paris et Alger. 

Les tensions demeurent. Même si Emmanuel Macron a reconnu la responsabilité de l'armée française dans la mort du nationaliste Boumendjel en 1957, ou la récupération de 24 crânes de combattants algériens, ça ne suffit pas à l’Algérie. Selon Michel Zerbib, "la question mémorielle reste au cœur des rapports passionnels entre Alger et l’ancienne puissance coloniale". 

Emmanuel Macron est le premier Président français, né après la guerre de l'Algérie, à avoir tenté des actes symboliques pour réconcilier les mémoires entre les deux rives de la Méditerranée. Néanmoins, il s’appuie sur le rapport de l’historien Benjamin Stora, remis en janvier, qui ne préconise ni excuse ni repentance de la France pour ces crimes supposés contre l'humanité. 

A nouveau les relations bilatérales "ont subi un coup de froid" lorsque Jean Castex a annulé son déplacement à Alger en avril dernier. Les médias algériens en ont profité pour accuser la France de provocation. Michel Zerbib conclut : "Il est loin le temps où Emmanuel Macron, en visite à Alger en 2017, avait qualifié la colonisation de crime contre l’humanité et de vraie barbarie." 

Lucie Claudon

chro-zerbib-10-05-21

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