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3e jour du procès des néonazis à Paris, "j'ai honte d'être là", chronique de Michel Zerbib

France.

3e jour du procès des néonazis à Paris, "j'ai honte d'être là", chronique de Michel Zerbib
(Crédit : DR)
Mercredi a été consacré à l’étude de la personnalité d’un des 4 accusés, en l’occurrence Gautier Faucon 25 ans aujourd’hui. Le jeune homme est poursuivi pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes en relation avec une association de malfaiteurs terroristes. Le jeune homme est mis en examen pour participation a une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes et achat d’armes et en relation avec une association de malfaiteurs terroristes. « J’ai honte d’être présent aujourd’hui et d’avoir défendu cette idéologie, j’ai honte d’avoir fait venir ma mère dans ce tribunal »a rapidement lancé Gautier Faucon. « Votre père était militaire ? », demande l’avocat général. « Affirmatif », répond Gauthier Faucon. « Manifestement il y a peut-être un peu d’héritage », sourit le magistrat. « Seul son père n’a pas répondu à nos sollicitations », indique d’emblée l’enquêtrice de personnalité qui a rencontré Gauthier Faucon. Elle décrit son enfance  entre deux parents séparés : d’un côté, la mère« douce, présente »; de l’autre, le père lieutenant-colonel de l’armée « exigeant », « très politisé à l’extrême droite ». « Je dirais que le terme d’extrême droite est même un peu faible »,corrige à la barre Gauthier Faucon, . « Je ressentais une haine de sa part ». Une « haine institutionnelle ? Des Juifs, des Maghrébins ? », demande le président Christophe Petiteau au jeune homme. « Institutionnelle », oui. « Pas de haine des Juifs mais une haine de l’étranger », précise-t-il. Avec son père, il parlait « depuis l’âge de 11 ans » de « politique, de faits divers de société ». « On a beaucoup abordé  la transmission idéologique », lance l’avocat général Olivier Dabin qui lit des échanges de SMS entre l’accusé et son père, datant du jour de l’incendie de Notre-Dame de Paris, en avril 2019. « Notre-Dame brûle », écrit le père. « A coup sûr, un coup des Suédois », répond le fils ironique . « Non le châtiment divin pour l’acceptation des prêtres homosexuels », « pour avoir élu Macron l’adorateur des singes et des rats », explique le père. Puis: « c’est confirmé, c’est bien les ouvriers maghrébins ». « Etonnant », ironise en réponse le fils, alors que son père se lance sur « la plus grande mosquée » qui serait construite sur les cendres de la cathédrale . «L’humour »nazi hier au Palais. Un procès important que Radio J suit encore pour une semaine. Michel Zerbib

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