Benyamin Netanyahou suspend le projet de réforme judiciaire

Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a suspendu le projet de réforme judiciaire lundi soir. Lors d'une allocution lundi soir, le chef du gouvernement israélien a déclaré l’ouverture de négociations et les 2e et 3e lectures du texte sont reportés à la fin de la session d’été en juillet, ce qui veut dire que le projet gouvernemental n’est pas annulé contrairement à ce que demandent ses opposants dans les manifestations depuis 12 semaines. A l’issue de cette allocution du chef du gouvernement israélien, le président Isaac Herzog a déclaré que « C'est le moment d'entamer un dialogue honnête, sérieux et responsable qui calmera les esprits et apaisera les flammes". Le chef de l’Etat a téléphoné à Benjamin Netanyahou et aux chefs de l’opposition Yair Lapid et Benny Gantz pour les exhorter d’entamer un "processus de négociation immédiat". Benny Gantz s’est dit prêt à discuter tandis que Yair Lapid s’est dit prêt à entamer un véritable dialogue si je cite "la législation s'arrête vraiment, véritablement et totalement ". A l’international, Londres et Washington saluent la pause de cette réforme judiciaire.  Suite à l’annonce du gel de la réforme judiciaire, le principal syndicat du pays, Histadrout a annoncé la fin de la grève générale. Les vols ont repris à l’aéroport Ben Gourion mais les manifestations se sont poursuivies. A Tel Aviv, les opposants se sont une nouvelle fois rassemblés et la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour les disperser. Plus de 150 000 manifestants ont manifesté à Jérusalem pour soutenir la réforme judiciaire.  La journée d’hier a été marquée par une protestation historique et de nombreux secteurs d'activité ont été paralysés dans tout le pays. La Histadrout avait décrété la grève générale. Conséquence : aéroport, universités, hôpitaux, poste, restaurants, centres commerciaux et de loisirs se sont mis en grève.  A Jérusalem, les manifestants ont franchi les barrières mises en place par la police pour les empêcher de s'approcher de la résidence du premier ministre. A Tel-Aviv, des dizaines de milliers de personnes ont bloqué l'autoroute Ayalon.  Christophe Dard