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Procès de l’attentat de Nice : un deuxième accusé « influençable » mais « loin d’une posture Djihadiste », Chokri Chafroud encourt 20 ans de prison de notre envoyé spécial Michel Zerbib

France.

Cette semaine  la cour d’assises spéciale de Paris s’intéresse à Chokri Chafroud, l’un des trois accusés renvoyés pour association de malfaiteurs terroriste. Ce Tunisien de 43 ans, deuxième accusé interrogé par la cour d’assises spéciale de Paris au procès de l’attentat de Nice, a aussi été décrit mardi comme étant « influençable » mais aussi « loin d’une posture djihadiste ».

Des SMS échangés avec le tueur

Chokri Chafroud, mis en cause notamment par des SMS échangés avec l’auteur de l’attentat serait une simple « connaissance » de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, à en croire sa défense. Chokri Chafroud serait « influençable ». Mais ce Tunisien de 43 ans, deuxième accusé a aussi été décrit mardi comme étant « loin d’une posture djihadiste ». Arrivé en France quelques mois avant le 14 juillet 2016, il compte parmi les trois accusés renvoyés pour association de malfaiteurs terroriste. En détention provisoire depuis six ans, il encourt vingt ans de réclusion criminelle.

Né à Sousse , une enfance modeste et un faible potentiel intellectuel

Décrit par ses proches comme « timide, calme », il quitte l’école à 11 ans. Son « potentiel intellectuel » a été décrit par l’expert psychologue comme « dans la moyenne inférieure », avec « un niveau socioculturel et scolaire modeste ».

Un rejet de la France , le rapport du QER

Dans le rapport dressé en prison, au quartier d’évaluation de la radicalisation (QER), on peut lire : « sa sensibilité à l’influence, notamment de la part d’une personne qui s’inscrirait dans une posture d’aide salvatrice » et son « manque de discernement et de recul sur les rencontres qu’il pourrait faire ». Mais un éducateur spécialisé avec qui Chokri Chafroud s’est entretenu souligne à décharge qu’il « semble loin d’une posture djihadiste » et qu’il n’a « jamais exprimé de critiques à l’égard de l’Occident et de ses valeurs ».

Les SMS problématiques mais pas significatifs

Plusieurs avocats de parties civiles interviennent Si certains montrent « une certaine animosité » envers la France, ce sentiment « ne ressort pas de l’ensemble des éléments » analysés, corrige un enquêteur de la sous-direction antiterroriste (Sdat). Au QER, Chokri Chafroud affirme qu’il a été mis à l’index par les autres détenus islamistes parce qu’il écoutait de la musique et ne priait pas. Un cadre français du groupe Etat islamique Tyler Vilusen prison l’aurait menacé de mort.

Des messages troublants

Arrivé en Italie en 2006, il travaille dans deux hôtels, est régularisé en 2010 mais repart brusquement en Tunisie en 2015. Selon lui, parce que son employeur lui refuse une augmentation. Son patron parlera d’un changement de comportement: il boit de plus en plus, agressif peut être « dépressif ». Chafroud arrive ensuite à Nice, en août 2015 ou janvier 2016. Pour l’accusation, sa « très grande proximité » avec Mohamed Lahouaiej-Bouhlel est attestée par les photos trouvées dans le téléphone du tueur, ainsi que par les nombreux messages qu’ils échangent. Sa mise en cause repose notamment sur un message envoyé par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à un autre accusé le soir de l’attentat, dans lequel il réclame de nouvelles armes et affirme : « Chokri et ses amis sont prêts pour le mois prochain. » Plusieurs de ses contacts ont été placés en garde à vue après l’attentat, puis remis en liberté . Ainsi l’avocat de la défense se demande « pourquoi pas pour Chafroud? » Cela continue jusqu’à jeudi pour l’accusé. Michel Zerbib, envoyé spécial de Radio J au procès de l'attentat de Nice

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