Et si nous tentions de retarder le vieillissement ? La chronique de Serge Rafal

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Publié le 02/09/2022 à 09h52 - Par Gabriel Attal

Et si nous tentions de retarder le vieillissement ? La chronique de Serge Rafal

Le vieillissement commence beaucoup plus tôt qu’on ne l’imagine, dès la fin de la croissance et de la maturation sexuelle mais ne devient perceptible qu’autour de la cinquantaine. Il consiste en un ensemble de phénomènes qui altèrent l’ensemble des cellules de notre organisme en diminuant progressivement les capacités d’adaptation, de transformation et de reproduction cellulaire. Ce vieillissement est programmé génétiquement mais notre durée de vie en bonne santé dépend de nombreux facteurs, internes et externes, fixes ou aléatoires. Sur certains de ces facteurs à titre préventif, pour d’autres plus tardivement : il n’est jamais trop tard pour améliorer son alimentation, pratiquer ou reprendre une activité physique régulière, profiter de l’instant présent, cultiver la pensée positive. Ces éléments ont tous, peu ou prou, une action avérée sur le vieillissement. La programmation génétique sur laquelle nous pensions jusqu’à peu n’avoir aucune prise est déterminée à la naissance. Mais nous savons maintenant grâce à l’épigénétique que ce que nous respirons et consommons, nos modes de vie et de pensées, interviennent sur la vitesse et l’intensité du vieillissement, en particulier par l’intermédiaire du stress oxydant et des radicaux libres dont nous parlons régulièrement dans cette rubrique. Il est bon de se souvenir qu’ils ont été découverts par l’industrie du pneumatique qui travaillait précisément sur la durée de vie des gommes. Les radicaux libres, s’ils sont présents en excès, deviennent toxiques pour les membranes et l’ADN cellulaire. Ils accélèrent le vieillissement des tissus, à l’origine de maladies neuro-dégénératives (Alz, Park), inflammatoires et infectieuses, de la cataracte, l’arthrose et l’arthrite et même des cancers. Une bonne alimentation, pas seulement variée mais aussi et surtout qualitative, exempte d’excès ou de déficiences, est considérée comme le garant d’un « bon » (entre guillemets) vieillissement. L’alcool, le tabac, la pollution, les particules fines des moteurs, les UV du soleil, les médicaments et diverses drogues… au contraire, l’accélèrent. On peut se protéger grâce à l'hygiène de vie avec ses deux principaux éléments : - Une alimentation de qualité qui apporte les vitamines A, C, E, le Sé, le Zn, évite les graisses agressives dites hydrogénées ou trans, les additifs, les résidus chimiques sans oublier une hydratation suffisante et bien choisie ; - Et une activité physique régulière mais pas trop intensive car elle aurait alors l’effet inverse en produisant beaucoup de radicaux libres aux effets délétères. « Nul n’est si vieux qui ne compte encore vivre un an et si jeune qui ne puisse mourir sur le champ » nous dit un proverbe allemand. C’est vrai que personne n’a envie de mourir trop tôt. Alors mettons en œuvre, dès à présent, ces mesures d’hygiène de vie, finalement peu contraignantes, qui permettent de ralentir ce phénomène naturel tant redouté, le vieillissement et de le vivre en bonne santé… relative. https://youtu.be/KzNF1ZoVMCQ Docteur Serge Rafal

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