L'Iran a t-elle vraiment fait des concessions sur les inspections nucléaires ?

International.

Publié le 24/08/2022 à 15h30 - Par Gabriel Attal

L'Iran a t-elle vraiment fait des concessions sur les inspections nucléaires ? — (Crédit : capture d'écran)

L'accord sur le nucléaire iranien de 2015 devrait être ravivé. C’est en tout cas un haut responsable américain qui l’affirme : l'Iran aurait abandonné sa demande visant à bloquer certaines inspections de l'AIEA. Pour les américains il s’agit d’une concession de taille qui pourrait permettre de raviver l'accord sur le nucléaire de 2015.

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«En plus des restrictions au programme nucléaire que l'Iran auraient à mettre en œuvre, l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) serait à nouveau en mesure de superviser le régime d'inspections le plus drastique ayant jamais existé, permettant de détecter toute tentative de l'Iran de développer une arme nucléaire secrètement», a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat à l’AFP. Selon Washington, l'Iran aurait aussi abandonné une autre exigence. Téhéran ne demanderait plus la levée de la désignation des Gardiens de la Révolution en tant qu'organisation terroriste, selon la même source. Cette exigence ne figure plus dans le dernier texte sur la table des négociations. Téhéran avait lié tout accord à un retrait des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes.

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Un geste iranien (une concession ?) de nature a donner des velléités de reprise des négociations sur l’accord international conclu en 2015. Comment sauver l'accord international conclu en 2015 avec le régime de Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) plus l'Allemagne, dont Washington s'est retiré en 2018 ? Ces petits gestes de Téhéran sont pointés comme des pas positifs, d’autant que la position américaine reste intransigeante. C’est d’ailleurs, selon ce responsable américain, «l’Iran qui a fait des concessions sur des questions importantes». Il reste encore beaucoup de conditions, selon les Etats Unis, pour pour démanteler le programme nucléaire iranien. Parmi celles-ci, l'Iran se verrait interdire d'enrichir l'uranium au-delà de 3,67% et à en stocker plus de 300 kilos jusqu'en 2031, et des milliers de centrifugeuses seraient arrêtées et démantelées, dont celles de la centrale de Fordow, selon cette source AFP.

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La réaction des Iraniens ne s’est pas faite attendre : ils demandent «quelques ajustements» sur la propositions de l’Union européenne d’accord selon le chef de la diplomatie européenne. Dans une interview à la Télévision nationale espagnole, Josep Borrell le chef de la diplomatie européennes a confirmé que «la plus grande partie» des participants avaient accepté les demandes iraniennes. Seule «manque la réponse des États-Unis». Les États-Unis qui continuent «à examiner» les réponses iraniennes. Washington répondrait dès «que cet examen et ces consultations (seront) terminés». Une réunion pourrait se tenir «cette semaine» à Vienne, a en croire Josep Borrell. Le premier ministre israélien Yaïr Lapid a déclaré mercredi qu’Israël n’était pas contre tout accord mais a affirmé que Teheran donne 100 milliards par an pour « répandre la terreur partout dans le monde. Non l’accord n’est en l’état nullement acceptable pour Israel a t-il déclaré devant les correspondants étrangers en Israel. Michel Zerbib

Nucléaire iranien

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