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Les aliments ultra-transformés favoriseraient également le déclin cognitif, chronique du docteur Serge Rafal

France.

Les aliments ultra-transformés favoriseraient également le déclin cognitif, chronique du docteur Serge Rafal
Rappelons d’abord si vous le voulez bien ce que sont les aliments UT. Il s’agit de produits, issus de l’agro-alimentaire, qui ont subi d’importantes transformations physiques, chimiques, biologiques afin d’isoler ou transformer certains sucres, graisses ou protéines, d’y ajouter une cuisson (préfriture), des additifs (graisses, sucres, nitrites) afin d’en modifier le goût, la couleur, la texture. Nous trouvons entre autres ici, par ordre alphabétique, les céréales du petit-déjeuner, les confiseries, les légumes assaisonnés, les plats prêts à l’emploi, les snacks sucrés ou salés, les sodas, les soupes déshydratées, les viandes transformées... Environ 30% des apports quotidiens en France et au Brésil, près du double au Royaume-Uni et aux USA, principalement en raison de la modification progressive des modes de vie. La réduction du temps dédié à la préparation des repas entraîne une montée parallèle du tout prêt donc de cette alimentation industrielle transformée. Il existe un lien entre sa consommation et le risque de maladies graves ? Oui et semble-t-il indiscutables. Des méta-analyses récentes ont en effet mis en évidence une corrélation entre leur vogue et une augmentation des morts prématurées, des maladies cardio-vasculaires et métaboliques (DT2, dyslipidémies, surpoids et obésité), des cancers globalement- du sein en particulier-, de la dépression, des MICI (Crohn, rectocolite hémorragique). Mais ils ont également des conséquences avérées sur le déclin cognitif comme le montre la grande étude brésilienne qui vient d’être publiée dans le JAMA, prestigieuse revue scientifique américaine. Pour quelles raisons ? La qualité nutritionnelle des aliments UT est – bonne que celle des aliments d’origine. Ils sont plus caloriques, plus gras (généralement des om-6 ou pire des acides gras trans), plus sucrés, plus salés, plus riches en édulcorants, plus concentrés en nitrites et en émulsifiants qui modifient le microbiote et favorisent une inflammation délétère. Et ils sont moins riches en fibres et en micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments), ce qui en fait des aliments à faible densité nutritionnelle, qu’il faut généralement éviter. Sans oublier l’emballage qui favorise l’apport de phtalates et de bisphénols, gros perturbateurs endocriniens.  Effets de l'alimentation UT sur la cognition ? L’étude a suivi entre 2008 et 2019, 10 000 fonctionnaires brésiliens, âgés d’une 50aine d’années lors de leur inclusion, sex ratio proche de 1, répartis en 3 groupes. Les fonctions cognitives ont été évaluées à 3 reprises. Les résultats sont édifiants : ceux qui ont consommé le plus d’aliments UT (20% des apports journaliers) ont subi un déclin cognitif plus rapide et d’environ 30%, plus net encore chez les + jeunes et les – de 60 ans. Ces chiffres confirment ceux de la cohorte UK Biobank britannique qui avait trouvé elle aussi un lien entre la surconsommation de ces aliments et le surrisque de maladie d'Alzheimer.   « La simplicité est la sophistication suprême » dit Léonard de Vinci en parlant de son art. C’est la même chose en matière d’alimentation où il faut autant que possible privilégier la cuisine-maison ou à défaut des produits peu transformés. Vous pouvez je vous le rappelle vous aider du nutriscore même s’il est imparfait et suivre les sages recommandations du PNNS (programme national nutrition santé). https://youtu.be/MyZOGot4BjI Docteur Serge Rafal

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