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Procès de l'attentat de Nice : les témoignages vont se succéder par les survivants du massacre du camion

France.

Les témoignages vont se succéder par les survivants du massacre du camion du 16 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais. La première victime entendue s'appelle Mariam, allemande, travaille dans une maison de retraite. Queue de cheval, gilet gris et les larmes aux yeux. Son récit est déchirant et va bouleverser la Cour. Elle a 43 ans, refuse que la photo de sa fille, Salma, 18 ans, soit affichée à l'écran. Salma a été tuée pendant son voyage scolaire. Elle devait repartir le lendemain. Elle n'a appris son décès que quelques jours plus tard. "Vous êtres des personnes cruelles", arrive-t-elle péniblement à formuler, en Allemand, en se tournant vers les accusés, qui restent sans réactions. Un peu plus tard, un homme en chemise bleue, 65 ans, à la retraite, badge "partie civile" autour du cou se présente. Il était devant le camion. "Ca a commencé à tirer. J'ai plongé. Quand les tirs se sont arrêtés j'ai compris qu'ils avaient tué le chauffeur." "Je me suis dit c'est pas possible, c'est la guerre." Taoufik a perdu connaissance après le passage du camion. A son réveil, il y avait une dame assise, écrasée, avec un bébé dans les bras. A côté de lui, les secours dénombrent les morts. Il raconte "les sacs blancs" qui jonchaient le sol "après la camionnette", au moment où il a été transféré vers les urgences. «Je voudrais dire à la communauté que le Djihâd, ce n’est pas tuer des gens. Le Djihâd d’après le Coran c’est éduquer et faire grandir ses enfants. La France nous donne la possibilité de s’élever », dit-il a l’adresse des accusés et de la communauté musulmane. Avez-vous gardé des séquelles physiques ou psychologiques du choc avec le camion demande le président ? Taoufik explique qu'il a peur "du moindre bruit de camion, qui décharge". Il a toujours peur que quelqu'un arrive pour le tuer. "Même mes petits-enfants, quand ils viennent chez moi, je m'en vais parfois, car je sais qu'ils vont faire du bruit avec leurs jouets. Je ne supporte plus." Il était avec un frère et un cousin sur la Promenade des Anglais, au niveau du Palais de la Méditerranée. Sa vie a changé pour toujours. Il n’est plus le même. Il finit sa déposition avec des larmes aux yeux. Michel Zerbib, envoyé spécial de Radio J au procès

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