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Où en est l’homéopathie 18 mois après son déremboursement ? La chronique du docteur Serge Rafal

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Où en est l’homéopathie 18 mois après son déremboursement ? La chronique du docteur Serge Rafal
L’homéopathie est née en Saxe, inventée par le Dr Samuel Hahnemann qui a fini ses jours à Paris, enterré d’ailleurs au Père Lachaise en 1843. Lui et sa méthode ont toujours vécu dans un climat de défiance, de polémiques, autrefois d’invectives, qui ont abouti vous l’avez dit à son déremboursement en 2021 alors qu’elle a toujours constitué le chef de file incontesté de ce qu’on a appelé les médecines parallèles (horreur), naturelles (chères à Riza Zaraï), douces (dans le rapport particulier qu’elles instaurent avec le patient), alternatives (plus proches de la réalité) et maintenant intégratives (de plain-pied dans la médecine) qui comprennent l’acupuncture, les médecines manuelles, les plantes et les huiles essentielles, la micronutrition et quelques autres qui souvent s’en approchent, en dérivent ou les copient, tout en tentant de s’individualiser. L’homéopathie s’appuie sur l’antique principe de similitude, décrit par Hippocrate, « Les semblables guérissent les semblables ». Elle consiste à prescrire, après l’avoir énormément diluée (TM puis dilutions décimales (3X, 6X) ou centésimales (4, 5, 7, 15, 30CH, les plus fréquentes) puis dynamisée, une substance animale, végétale, minérale, capable expérimentalement de produire des troubles identiques à ceux du malade, créant ainsi cette semblable (= homéo) souffrance (= pathos). On prend souvent l’exemple du café (coffea) qui, très dilué, traiterait les troubles du sommeil. Les dilutions extrêmes (dites infinitésimales) sont la cible préférée des adversaires de l’homéopathie puisque, au-delà de la 11CH ne peut plus subsister, d’après le nombre d’Avogadro des lois de la physique, la moindre trace du principe actif initial. Certains détracteurs ont choisi une image parlante pour critiquer cette méthode : « Se soigner par homéopathie, c’est verser dans la Seine, d’un pont de Paris, quelques gouttes de principe actif puis recueillir le lendemain 1 cuiller à café de l’eau du fleuve à Rouen et espérer qu’il reste une trace de la molécule initiale et que ça puisse être efficace contre la maladie ». Outre le fait qu’elle opte pour la loi des semblables alors que la médecine s’appuie plutôt sur celle des contraires, l’homéopathie délaisse la cause de la maladie, considérant que le médicament doit avant tout coller à l’ensemble des symptômes présentés par le malade, ce qu’on appelle le mode réactionnel. L’absence de diagnostic dans la démarche et de principe actif dans le remède ou le médicament homéopathique en raison de la dilution expliquent grandement l’hostilité de la médecine moderne actuelle qui a besoin de preuves et de séries comparatives (randomisées contre placebo). Considérant le malade comme un ensemble réactionnel, elle prend en compte les signes cliniques définissant la maladie mais aussi et surtout les réactions strictement individuelles dites spécifiques d’où la longueur de la 1ère consultation à la recherche de la réponse à ces QS : Où ? Quand ? Comment ? Qui ? Comme c’est bizarre ! Seule la prescription du produit qui correspond le mieux aux symptômes du malade, répertorié dans ce qu’on appelle « La Matière médicale », puis dilué homéopathiquement, est susceptible d’entraîner la guérison. Même si elle couvre la plupart des maladies courantes, aiguës ou chroniques, fonctionnelles ou parfois lésionnelles, elle a me semble-t-il, 4 grands domaines d‘intervention,  depuis la petite enfance jusqu’à la personne âgée en passant par la femme enceinte : - Les infections des voies respiratoires et ORL ; - Les troubles nerveux (états anxieux, déprime, problèmes de sommeil) ; - L’allergie (eczéma, psoriasis, rhume des foins) ; - Les troubles digestifs (brûlures, douleurs, spasmes, gueule de bois…). Elle devrait d’ailleurs constituer une thérapeutique de 1ère intention en médecine générale, pas en médecine d’urgence ou de catastrophe et pas uniquement en « bobologie » comme certains souhaiteraient l’y cantonner.  « L’homéopathie est une méthode qui marche, c’est peut-être à la science de nous expliquer comment » nous dit, provocant, le Dr Daniel Scimeca, rédacteur en chef de la principale revue de formation continue en homéopathie, « Les cahiers de biothérapie ». Nous ne pouvons que regretter son déremboursement idéologique alors qu’elle ne coûtait quasiment rien à la SS et rendait service à une frange non négligeable de la population. https://youtu.be/LYHJUxkxA4o Michel Zerbib

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