Le parlement ukrainien a adopté ce mercredi une loi criminalisant l'antisémitisme. L'antisémitisme, tel que défini par l'International Holocaust Remembrance Alliance, lorsqu'il est commis par un individu est passible d'une amende ou d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans. Les agents publics seraient également condamnés à une amende ou à une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans, et interdits d'exercer certaines fonctions jusqu'à trois ans.
Les groupes organisés commettant des actes d'antisémitisme, ou des actes aux conséquences graves, sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à huit ans. La nouvelle législation a modifié une loi existante « sur la prévention et la lutte contre l'antisémitisme en Ukraine » adoptée en 2021 pour ajouter la responsabilité pénale.
La définition de l'IHRA stipule que "l'antisémitisme est une certaine perception des Juifs, qui peut s'exprimer par la haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l'antisémitisme sont dirigées contre des individus juifs ou non juifs et/ou leurs biens, vers des institutions communautaires juives et des établissements religieux". Le président de la Confédération juive d'Ukraine, Boris Lozhkin, a écrit en septembre, lors de l'adoption de la première loi, qu'elle "rapprochait l'Ukraine de l'Europe et du monde civilisé".
"En collaboration avec le ministère de l'Intérieur, la JCU mène depuis longtemps une surveillance conjointe des manifestations d'antisémitisme, et le ministère de l'Intérieur répond rapidement à tous les cas d'antisémitisme physique ou en ligne", a écrit Lozhkin. "Or, pour une lutte efficace contre ces manifestations, il manquait le volet juridique... Un véritable outil est désormais apparu pour lutter contre un phénomène qui a une signification bien plus large que la haine envers les juifs."
Gabriel Attal
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