Antisémitisme : la fille du ministre britannique de la Défense, se sent "en danger" à l'université

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Antisémitisme : la fille du ministre britannique de la Défense, se sent "en danger" à l'université
Le ministre de la Défense britannique, Grant Shapps - X

La résurgence de l’antisémitisme en Europe sous fond de Guerre Israël/Hamas n’épargne personne, pas même les enfants de ministres en Angleterre. Ses camarades de classe "parlaient de l'apartheid israélien et du programme d'Israël en tant qu'État génocidaire". Tabytha Schapps, la fille du ministre britannique de la Défense Grant Schapps, étudiante en deuxième année de politique et d'économie à l'université de Leeds, a fait ces déclarations lors d’une interview accordée au journal britannique The Telegraph. Elle affirme avoir dû abandonner un module sur Israël, ne se sentant plus durant les cours en sécurité en tant que juive. Elle a indiqué se sentir "menacée et en danger", en raison des nombreuses remarques antisémites formulées par d’autres étudiants.

Tabytha Schapps mentionne aussi une manifestation anti-israélienne sur le campus à la fin du mois de novembre, une marche qui a "rapidement dégénéré en chants antisémites et antisionistes"

Les manifestants scandaient "de la rivière à la mer", et portaient des pancartes demandant la fin du "terrorisme" d’Israël. Ses camarades "parlaient de l'apartheid israélien et du programme d'Israël en tant qu'État génocidaire", a-t-elle ajouté.

Un des étudiants lui a même fait remarquer qu’elle était "la seule juive de la classe", accentuant ses craintes. "Je ne vois pas comment les étudiants juifs peuvent espérer se sentir en sécurité sur le campus lorsqu'ils sont confrontés à des slogans antisémites", a-t-elle déploré.

Tabytha Schapps a également affirmé que les dirigeants de l'université de Leeds "ne prennent pas de position claire à ce moment aussi effrayant pour les étudiants juifs" 

En réponse au retrait de la fille de Grant Schapps du cours et aux allégations d’antisémitisme, l’université a déclaré dans un communiqué avoir "l'obligation légale de soutenir la liberté d'expression", mais ne tolérer "ni l'antisémitisme ni l'islamophobie": "Nous ne soutenons aucune opinion ou action qui ferait que des étudiants puissent se sentir en danger ou indésirables sur le campus". Une affaire qui n’est pas sans rappeler celles des Universités américaines qui n’avaient pas su condamner l’antisémitisme directement. 

Michel Zerbib

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