En Israël la mobilisation contre la réforme judiciaire ne faiblit pas après une nouvelle étape franchit lundi à la Knesset. Ils étaient encore des milliers dans tout le pays à manifester après l’adoption de la clause de raisonnabilité. Elle vise à limiter la possibilité pour la Cour suprême d'invalider une décision du gouvernement. Les manifestations ont été émaillé de nombreux incidents.
Le plus gave à Kfar Saba dans le centre d’Israël une voiture a foncé sur des contestataires. Bilan : 3 blessés légers. Le conducteur a pu être arrêté. A Jérusalem des dizaines de personnes ont été arrêtées. Plusieurs recours ont été déposés lundi en fin d'après-midi contre la loi devant la Cour Suprême.
Le Premier ministre israélien s’est d’ailleurs exprimé dans la soirée à l’issu du vote. Il s'est félicité de la mesure adoptée qui selon lui renforce la démocratie. Il a parrallèlement rappelé que le gouvernement restait ouvert au dialogue. L’opposition a elle vivement critiqué l’exécutif. Benny Gantz, chef du parti d'opposition Union nationale a accusé Benyamin Netanyahou d'avoir choisi de contenter les éléments les plus extrémistes de sa coalition plutôt que d'écouter la volonté du peuple.
Pour le chef de l’opposition Yaïr Lapid le gouvernement peut remporter la bataille mais pas la guerre. Israël ne deviendra ni la Hongrie ni la Pologne a-t-il dit. Il a aussi a lancé un appel au calme aux contestataires de Tsahal. Benyamin Netanyahou a lui aussi lancé un appel à la raison aux réservistes qui refusent de servir. Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Il pourrait désormais s’étendre au sein du service régulier de Tsahal.
Le vote a suscité aussi des réactions à l’international. Washington a regretté son adoption avec la plus petite majorité possible. L’administration américaine appelle aussi le gouvernement israélien "à protéger le droit à manifester". Berlin dit observer avec gde préoccupation la croissance des tensions. L’Allemagne invite le gouvernement israélien à apporter « sa contribution » afin d’arriver à « un consensus » sur la suite du texte.
Conséquence du vote de lundi à la Knesset les médecins sont en grève. Excepté à Jérusalem Professeur Tsion Hagay, président du syndicat des médecins. Le changement relatif à l’usage de la clause de raisonnabilité aura de graves conséquences sur le système de santé israélien, sur les médecins et sur les patients. Il souhaite que la loi ne s’applique pas sur les nominations du ministre de la Santé. Le chef de la centrale syndicale Histadrout, Arnon Bar David, a assuré lundi que « toute avancée unilatérale dans la réforme aurait des conséquences graves », brandissant la menace d’une « grève générale si besoin est ».
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