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Élections en Espagne : les Socialistes ont finalement résisté à la droite pourtant victorieuse

International.

Élections en Espagne : les Socialistes ont finalement résisté à la droite pourtant victorieuse
(Crédit. Wikicommons)
La victoire du Parti populaire (PP) ne lui permettra pas de former une majorité à l’assemblée, ce qui pourrait permettre, contre toute attente, au Premier ministre socialiste Pedro Sánchez de se maintenir au pouvoir.

La droite gagne mais perd son pari : 136 députés quand il fallait 176

La droite d'Alberto Núñez Feijoo (Parti populaire, PP) a gagné les élections, mais n’a pas réalisé son objectif. Malgré ses 136 députés, 47 de plus qu'en 2019, elle ne pourra pas gouverner l'Espagne. Pas, en tout cas, en s'appuyant sur une majorité PP - Vox (extrême droite), qui à eux deux se situent six députés sous la barre de la majorité absolue, de 176 sièges. Les commentateurs estiment que c’est une immense surprise démentant tous les sondages, à l'exception de ceux d'un institut public qui voyait, seul, les socialistes l’emporter.

Le Premier ministre sortant crée l’énorme surprise : éviter la majorité de droite et d’extrême droite

Arrivé pourtant deuxième, le chef du gouvernement sortant, le socialiste Pedro Sánchez (PSOE) a fait mentir tous les pronostics et évité qu'une majorité de droite et d'extrême droite ne le remplace du Palais de la Moncloa. Ses partisans ont d’ailleurs «¡No pasarán!», le cri antifasciste de la guerre civile. Sauf qu'avec ses 122 députés, deux de plus qu'il y a quatre ans, il ne parvient pas à la majorité lui non plus, ni en ajoutant les 31 élus de Sumar (gauche radicale), ni en s'appuyant en complément sur les mêmes partis qui ont ont voté son investiture en 2019 et soutenu son action depuis.

Le parti qui peut faire la différence : les indépendantistes catalans

Le parti qui peut faire la différence est celui de l'ex-président indépendantiste catalan, Carles Puigdemont. Si Junts obtient sept députés, cette formation est campée dans une opposition systématique à toutes les institutions espagnoles, dont le gouvernement, même celui de Sánchez qui a gracié ses camarades politiques. La tête de liste aux élections a indiqué : «Nous n'investirons pas Pedro Sánchez sans contrepartie. »

Vainqueur, le  parti populaire clame son « droit » à gouverner mais la Constitution ne lui permet pas

Le PP a beau revendiquer son «droit» à gouverner parce qu'il est arrivé premier, la Constitution ne reconnait d'autre garantie de gouverner que celle de recevoir l'investiture de la moitié des députés. Et Pedro Sánchez est arrivé à la tête de son parti en se faisant connaitre comme l'homme du «non» à Mariano Rajoy, qui lui aussi avait remporté les élections sans pour autant obtenir de majorité. L'Espagne se retrouve donc devant un problème peut être insoluble. Soit PP et PSOE s'entendent, soit tous les partis en dehors de la droite et de l'extrême droite soutiennent Sánchez, soit l'Espagne bloquée s'oriente vers un retour aux urnes. Michel Zerbib

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