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Les frigos volants, chronique de Jean-François Strouf

Israël.

Les frigos volants, chronique de Jean-François Strouf
(Crédit : ministère de la Défense)
La semaine dernière nous parlions de l’élimination du plastique et nous avons vu à quel point c’était un sujet difficile. Nous abordons aujourd’hui l’élimination du carbone et je vous invite à suivre le raisonnement de la startup israélienne High hopes labs, laboratoires des espoirs élevés pour bien comprendre leur démarche. L'humanité émet aujourd'hui 50 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an, selon Our World in Data de l'Université d'Oxford. En comparaison, les émissions de dioxyde de carbone en 1990 ont atteint 22,4 milliards de tonnes. En 33 ans, les émissions ont plus que doubler ! Environ la moitié de ce carbone est convertie par nos océans et nos arbres en oxygène. Mais l'autre moitié reste dans l'atmosphère, emprisonnant la chaleur émise par la surface de la planète et augmentant au fil du temps les températures mondiales, ce qui entraîne toute une série d'effets négatifs, notamment l'acidification des océans et la modification des conditions météorologiques. Plus nous produisons d'émissions de carbone, plus elles emprisonnent de chaleur dans notre atmosphère et plus elles peuvent causer de dommages au fragile écosystème de notre planète. En matière de Bioénergie avec captage et stockage de dioxyde de carbone, le gouvernement chinois avait tenté en 1978 de planter massivement des milliards d’arbres et cette tentative a échoué. C’est fort de telles tentatives que Hign hopes labs  a recherché d’autres solutions. S’il est si difficile de capturer le carbone à la surface de la terre, il y a sans doute une solution pour le capturer beaucoup plus haut. Ce sont des ballons qui transportent des frigos flottants. Les ballons High Hopes flottent jusqu'à 15 km au-dessus de la surface de la Terre, où les températures varient de -60 à -70 degrés Celsius. Le vent passe en permanence à travers la charge utile ou "réfrigérateur" - qui a à peu près la taille d'un minibar et est ouvert à l'avant et à l'arrière. Au milieu du « frigo » se trouve un liquide de refroidissement qui fait baisser la température de l'air qui le traverse à -80°C, le point de congélation du carbone. Cela gèle le carbone dans l'air lorsqu'il rencontre le liquide de refroidissement, qui est ensuite automatiquement stocké dans un récipient sous pression à l'intérieur de la charge utile. Lorsque l'appareil mesure qu'il a capturé une tonne de carbone gelé, il retire un bouchon du ballon à air, qui se dégonfle et revient à peu près au même endroit que son décollage. Le poids de la charge utile aide également à ramener le ballon sur Terre au point culminant d'un processus qui prend environ 24 heures au total. L'emplacement précis du décollage et de l'atterrissage est déterminé grâce à une technologie développée au cours de la dernière décennie qui a permis d'anticiper les prévisions de vent à toutes les altitude. La solution est actuellement testée en Allemagne, peut capturer la plus grande quantité de dioxyde de carbone de l'atmosphère, et au moindre coût. On peut donc voir aujourd’hui au-dessus de l’Allemagne des dizaines d'énormes ballons avec des frigos. Des jobs possibles sur https://www.highopeslabs.com/our-team  Sous la rubrique : Join Us. Jean-François Strouf

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