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Des murs verticaux verts, chronique de Jean-François Strouf

Israël.

Des murs verticaux verts, chronique de Jean-François Strouf
(Crédit : Projet BIU Vertical Fields)
Dans notre exploration des inventions israéliennes favorables à l’environnement, nous ne pouvions passer à côté de ce mur qui est vertical, mais ça c’est la raison d’être d’un mur, mais surtout totalement végétal et ça c’est déjà moins courant ! En effet ces deux chercheurs de la Faculté d'agriculture, d'alimentation et d'environnement Robert H. Smith de l'Université hébraïque de Jérusalem (HU) effectuent le suivi des impacts environnementaux des systèmes verticaux de verdure indoor/outdoor (murs végétalisés verticaux) dans le but d’améliorer l'agriculture urbaine grâce à des systèmes d'agriculture verticale. Ils ont découvert que les murs verts verticaux (VGW) peuvent économiser jusqu'à 20% de l'énergie utilisée pour la circulation de l'air dans les bureaux et les espaces fermés, entraînant d'importantes économies d'énergie et financières. Et cette étude a été publiée dans la revue internationale Building and Environment. Les chercheurs ont utilisé une technologie innovante pour mesurer les murs verts dans une pièce fermée. Des indicateurs environnementaux, tels que les niveaux de dioxyde de carbone, la température, l'humidité relative, la qualité et le pH de l'eau d'irrigation, ont été surveillés pendant un an et demi. L'étude a également examiné quel type de bâtiment serait le plus économe en énergie dans différentes conditions. Et dans ce laboratoire, six espèces de plantes d'intérieur différentes ont été plantées sur un substrat hydroponique, verticalement sur le mur, et s’agissant de cette technique, bien évidemment sans terre. L'étude a révélé que des plantes spécifiques peuvent réduire le besoin de ventilation et de climatisation en utilisant du dioxyde de carbone de l'air et en transpirant de la vapeur d'eau dans la pièce, réduisant ainsi les niveaux de dioxyde de carbone et refroidissant l'air autour du mur végétal. Les systèmes de chauffage, de refroidissement et de ventilation des bâtiments résidentiels sont responsables de 27 % de la consommation d'énergie et de 17 % des émissions de dioxyde de carbone dans le monde. En plus de cela, la forte consommation d'énergie dans les villes est également responsable, entre autres, du phénomène « d'îlot de chaleur urbain » Or les tests ont permis de découvrir qu’en dehors de réduire le besoin de circulation d'air d'environ 20 %, ces murs verts abaissaient la température près du mur avec des plantes d'environ trois à cinq degrés Celsius. Mais le fait que cela s’est produit « en vase clos » avec une moindre intervention d’éléments extérieurs tels que le vent, la pluie, les transports, les déplacements de personnes a favorisé des mesures beaucoup plus fiables. Les chercheurs ont d’ailleurs conclu que les résultats de l'étude pourraient encourager les planificateurs de bâtiments et les propriétaires de bureaux à utiliser des plantes pour économiser de l'énergie et de l'argent tout en respectant la norme requise pour la ventilation dans les bâtiments publics. Dans un avenir proche, nous prévoyons d'étendre la recherche et de publier un système basé sur l'intelligence artificielle et le traitement d'image qui rendra le processus de planification et d'entretien du mur végétal plus simple et plus accessible afin que certaines des opérations de maintenance de routine puissent être effectuées automatiquement. Jean-François Strouf

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