Le Maroc conditionnerait l'ouverture de son ambassade à Tel Aviv à la reconnaissance du Sahara Occidental par Israël

Ces derniers mois, le Maroc a commencé à lier l'ouverture d'une ambassade à Tel-Aviv à la reconnaissance formelle par le gouvernement israélien de sa souveraineté au Sahara occidental, ont déclaré mercredi à Axios quatre responsables israéliens actuels et anciens directement impliqués dans la question. Le président américain de l'époque, Donald Trump, a accepté de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental dans le cadre de l'accord de 2020 dans lequel le Maroc est devenu le quatrième pays arabe à normaliser ses relations avec Israël. Les États-Unis ont ensuite adopté une nouvelle carte officielle du Maroc qui inclut le Sahara occidental.

Le Maroc a ouvert des bureaux de liaison diplomatique en Israël au lieu d'ambassades, mais en janvier 2021, le roi Mohammed VI a déclaré à Netanyahu lors d'un appel qu'il s'était engagé à ouvrir des ambassades dans le cadre de la prochaine phase du processus. Selon Axios, lors d'une visite au Maroc en juin dernier, Ayelet Shaked, alors ministre de l'Intérieur, a déclaré aux médias locaux qu'Israël reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le ministère israélien des Affaires étrangères est rapidement revenu sur la déclaration de Shaked, affirmant que "le plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental est un développement positif". Plusieurs semaines plus tard, selon Axios, le ministre de la Justice de l'époque, Gideon Sa'ar, s'est rendu au Maroc et a déclaré publiquement que le Sahara occidental faisait partie du Maroc. Mais le ministère des Affaires étrangères a une fois de plus pris ses distances avec la déclaration et a réitéré sa position plus nuancée. Quatre responsables israéliens actuels et anciens ont déclaré à Ravid que ces derniers mois, des responsables marocains ont exigé la reconnaissance officielle du Sahara occidental par Israël chaque fois que des responsables israéliens ont soulevé la question de la mise à niveau du bureau de liaison. Jusqu'à présent, le gouvernement israélien a décidé de ne pas s'engager sur cette question, ont déclaré les responsables israéliens. Gabriel Attal