Rishi Sunak sera le nouveau locataire du 10 Downing Street : fier d’être Indien et ami d’Israël

International.

L’ancien chancelier de l’Echiquier de Boris Johnson a été désigné par les conservateurs britanniques pour devenir Premier ministre du Royaume-Uni.

Un non blanc à ce poste, c’est une première et un Indien, c’est la sensation au 10 Downing Street !

Aussi pour  des millions de personnes au Royaume-Uni comme en Inde (le pays le plus peuplé du monde, c'est un signe. La Grande Bretagne se dote pour la première fois d'un chef de gouvernement d'origine indienne en pleine célébration de Diwali, la grande fête des lumières célébrée par les Hindous et les Sikhs. Rishi Sunak dans un entretien au Times, l'été dernier, avait confié combien la cérémonie d'allumage des lampes diyas sur les marches de Downing Street, alors qu'il était chancelier de l'Échiquier, avait été l'un des moments de sa carrière dont il était le plus fier. «Cela avait une profonde signification pour beaucoup de gens et c'était une chose incroyable dans notre pays», avait-il déclaré au Times. De religion hindoue, il confiait aussi combien sa foi «lui donnait de la force, un but et faisait partie de ce qu'il était».

Moment historique

L’entrée à Downing Street d'un homme d'origine indienne et hindou est un moment historique. Le «Maharaja de Dales», en référence à son fief parlementaire, a toujours expliqué que son identité asiatique était importante pour lui : «Je suis britannique, c'est ma maison et mon pays, mais mon héritage culturel est indien, ma femme est indienne et je suis hindou». Il aime raconter que s'il ne boit jamais d'alcool, son épouse ne boude pas ces breuvages.

Son image écornée ces derniers mois

Le prodige Sunak (il n'a que 42 ans) - a quand même un passé. On le dit promis à un bel avenir mais son image avait été écornée ces derniers mois. Populaire en dispensant les subventions pendant la pandémie, il s’est vu ensuite reprocher de ne pas en faire assez sur la crise du pouvoir d'achat. La polémique avait enflé quand on avait découvert que sa richissime épouse, Akshata Murty, avait économisé des millions de livres en impôts grâce à un statut fiscal privilégié de «non dom» (non domiciliée) dans le royaume alors qu'elle vit à Londres.

Faire peuple, c’est son objectif

Le nouveau Premier ministre s'attache à se démarquer de cette image de privilégié déconnecté des réalités. «J'ai passé ma vie à me battre durement pour obtenir des résultats, a-t-il ainsi déclaré au Times. On se focalise sur ma position actuelle. Mais je suis arrivé là parce que j'ai été capable d'être dur avec moi-même durant toute ma carrière». Il se défend d'ailleurs de vouloir préserver un système dans lequel il a fait sa place. «Ayant été au sein du gouvernement, je pense que le système ne fonctionne tout simplement pas aussi bien qu'il le devrait, dit-il. Et les défis dont je parle ne sont pas abstraits, ils sont en face de nous». Il assure vouloir s'y attaquer vigoureusement. Pour lui, une mentalité de statu quo n'est pas tenable et il a promis de «se mettre en mode de gestion de crise dès le premier jour de son mandat».

Ses rapports avec Israël : la question du transfert de l’ambassade à Jérusalem

Rishi Sunak affirme que Jérusalem est la capitale incontestée d’Israël, mais qu’un transfert est complexe. Les deux candidats en lice pour succéder à Boris Johnson au poste de Premier ministre du Royaume Uni s’étaient exprimés avec prudence sur la question d’un possible transfert de leur ambassade à Jérusalem et de la reconnaissance de la ville comme capitale d’Israël. Lors d’un événement organisé par les Amis conservateurs d’Israël, au mois d’aout 2022 Sunak avait déclaré que Jérusalem était « sans conteste la capitale historique » d’Israël et qu’il y avait des « arguments très solides » pour y transférer l’ambassade du Royaume-Uni, actuellement à Tel Aviv. « C’est quelque chose que j’aimerais faire », a-t-il déclaré. Sunak avait toutefois exprimé des réserves quant aux difficultés soulevées par la question. « Tout ce que je dirais, n’ayant pas été ministre des Affaires étrangères, c’est qu’il doit y avoir des sensibilités fortes parce que, si c’était aussi facile, cela aurait déjà été fait »

La rengaine des candidats pour séduire l’électorat juif partout dans le monde

Le transfert de l’ambassade à Jérusalem est souvent promis aux électeurs juifs ou pro-israéliens par certains candidats aux élections, mais la mise en œuvre du projet achoppe sur des questions de sécurité. La Grande-Bretagne est l’un des 128 pays à avoir voté en faveur d’une résolution des Nations Unies condamnant la décision du président américain Donald Trump de transférer l’ambassade à Jérusalem et de la reconnaître comme capitale d’Israël, en 2017. La résolution invitait également les pays à ne pas transférer leur mission diplomatique à Jérusalem. Trois pays – Honduras, Guatemala et Kosovo – ont emboîté le pas aux États-Unis malgré les résistances de la communauté internationale. Michel Zerbib

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