Mondial au Qatar : les grandes villes vont elles boycotter ?

International.

La question du boycott du plus grand événement de sport au monde se pose pour beaucoup et notamment les édiles des municipalités en France, à tel point qu’ils envisagent de ne pas faire d’événement sur grand écran comme à l’habitude.

Refus d’installer des écrans géants

Bordeaux, Lille, Reims, Strasbourg… Plusieurs villes françaises sont hostiles à la Coupe du monde 2022 (20 novembre-18 décembre) au Qatar. Voilà que certaines d’entre elles annoncent leur refus d'installer des écrans géants. « Nous ne diffuserons aucun match sur écran géant », a déclaré samedi dernier dans un tweet la maire socialiste de Lille, Martine Aubry. Le maire de Reims Arnaud Robinet évoque, lui, « d'un des événements les plus controversés de l'histoire du sport ».

La dépense énergétique folle est pointée

La « gabegie énergétique » que représente ce Mondial est la première raison invoquée par ces maires de villes . Le mot est de Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux. « Je ne veux pas être accusé de complicité avec une telle manifestation. Cette retransmission serait indécente au moment où on appelle nos concitoyens à la sobriété », a-t-il expliqué à RMC. Même constat à Reims, pour Arnaud Robinet « qu'à l'heure où les pouvoirs publics demandent à nos concitoyens de réduire leur consommation d'énergie, de telles installations susciteraient une incompréhension légitime. » Pour rappel, cette Coupe du monde a la particularité d'être organisée en plein hiver et, outre l'emploi de la climatisation dans les stades qataris, l'installations d'écrans géants aux mois de novembre-décembre en France représente  un coût supplémentaire pour les villes.

Mais aussi la question des droits de l’homme bafoués par cet émirat arabe

Les élus critiquent également le non-respect des droits de l'homme des organisateurs qataris. Martine Aubry a même qualifié la tenue de la compétition de « non-sens au regard des droits humains ». À Strasbourg, la maire écologiste Jeanne Barseghian a pour sa part expliqué que sa ville, « capitale européenne, siège de la Cour européenne des Droits de l'Homme », «ne peut cautionner les maltraitances et fermer les yeux quand les droits humains sont ainsi bafoués».

A Marseille , pas question de boycotter le plus grand événement de l’année

« Nous sommes une ville de foot. La Coupe du monde appartient au monde. On ne va pas punir les amateurs de foot parce qu'elle a lieu dans tel ou tel endroit », a déclaré à RMC l'adjointe au maire Samia Ghali. Mais pas de retransmission avant la finale sur écran géant. La raison avancée est de ne pas concurrencer aux cafés et aux restaurants.

Plus mondial approche plus le boycott gagne du terrain

La Coupe du monde au Qatar approche , et ces boycotts de villes s'ajoutent à ceux de nombreuses personnalités et médias partout dans le monde. Pour Eric Cantona :«Soyons honnêtes avec nous-mêmes ! Cette Coupe du monde n'a aucun sens», avait-il déclaré dans un communiqué. Dans l’émission «  C’est à vous » ,l’acteur Vincent Lindon a parlé d'une «aberration climatique et écologique» . Son confrère Roschdy Zem, n’est pas persuadé qu’un boycott serait judicieux. C’est  au moment de l'attribution il y a plus de 10 ans qu’il aurait fallu réagir .Il affirme être un «spectateur lambda» dont ce n'est pas le rôle de boycotter. «Nous ce qu'on aime c'est le foot, on n'a pas choisi le Qatar. »Le grand dilemme des aficionados comme l’auteur de ces lignes … Michel Zerbib

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