Procès de l’attentat de Nice : les accusés jurent n’avoir rien su

France.

Procès de l’attentat de Nice : les accusés jurent n’avoir rien su
(Crédit : caméras de vidéosurveillance)
Les accusés ont donc pris la parole pour la première fois au procès de l’attentat de Nice. En l’absence terroriste tué par la police au volant du camion avec lequel il a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016, huit personnes sont jugées à Paris.

Le principal accusé clame son innocence

Les trois « membres de l’entourage » du terroriste abattu par la police, ont été invités à s’exprimer devant la cour d’assises spéciale de Paris. Ils comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste et sont soupçonnés d’avoir « eu conscience de l’existence d’un projet d’attaque » du chauffeur-livreur  avec lequel ils avaient de nombreux échanges. Et avaient « nécessairement », selon l’accusation, perçu sa « radicalisation ». « Pour moi, en tant que Niçois, c’est pas facile qu’on puisse penser que je suis impliqué dans des faits aussi graves », a déclaré Ramzi Arefa. Chokri Chafroud explique lui aussi avoir « peur aujourd’hui ». Mohamed Lahouaiej-Bouhlel (le terroriste) « était un copain sans plus ... Je ne sais pas ce qu’il avait dans sa tête ».

4 accusés comparaissent libres

Comme Chafroud, Mohamed Ghraieb dit être « étranger des faits … Je n’avais aucune connaissance. J’ai compris avec l’avancement de l’enquête qu’il m’avait piégé en m’impliquant… Je savais pas,  c’est difficile pour moi de vivre cette situation », a t- il affirmé. Les cinq autres mis en cause (dont un visé par un mandat d’arrêt), sont jugés pour association de malfaiteurs et infractions à la législation sur les armes. Eux aussi ont  déclaré aussi « ne rien savoir », « avoir transporté une arme sans connaître les intentions de l’acheteur ». Les accusés ne reparleront que début novembre

François Hollande et Bernard Cazeneuve témoigneront le 10 octobre

C’était les premières déclarations des accusés invités par la cour d’assises spéciale à donner leur position sur les faits, après une ouverture du procès lundi largement consacrée aux personnes souhaitant se constituer partie civile. L’audience s’est poursuivie mardi avec l’appel des témoins et des experts qui viendront déposer à la barre. L‘ancien président François Hollande et son ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, doivent être entendus le 10 octobre. Ils avaient déjà témoigné lors du procès des attentats du 13 novembre 2015. L’ex-chef de l’État avait alors défendu « l’engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme islamiste ». En particulier contre l’organisation État islamique, qui a revendiqué à Nice. Mais selon les enquêteurs, il n y aurait pas de lien concret entre le tueur et Daesh. Michel Zerbib

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