La population mondiale va t-elle diminuer de moitié d’ici 2100 ?

Serons-nous 10 milliards d’êtres humains ou plus que quatre milliards ? C’est une étude de HSBC qui affirme la population mondiale chuterait de façon spectaculaire d'ici 2100, au vu du faible taux de natalité. C’est la thèse hardie que défendent trois économistes dans une étude de la banque HSBC publiée le 12 juillet, reprise par Les Échos. Alors que toutes les études disaient le contraire jusqu’ à présent. Les prédictions de l’ONU, sont battues en brèche. Elle annonce de son côté une légère augmentation à peu près constante d’ici 2100 pour arriver à 8,8 milliards d’êtres humains,

Les scenarii de l’ONU

Pour les Nations unies  dans ses dernières projections 2022, l'estimation moyenne estime que «la population mondiale pourrait atteindre un pic dans les années 2080 avec 10 milliards de personnes», et se stabiliser ensuite, pour arriver à «10,4 milliards en 2100». Les économistes, eux, tablent sur un pic bien plus tôt, en 2043, puis une réduction jusqu'à un nombre légèrement au-dessus de 4 milliards à la même date. Du simple au double. Pour établir ses prévisions il faut en premier lieu connaitre le taux de fécondité par femme. «Une variation de 0,1 sur ce taux peut provoquer une fluctuation en centaines de millions de personnes sur les décennies à venir. Aujourd'hui, la fécondité moyenne de la population mondiale est de 2,3 naissances par femme. Elle était de 5 dans les années 1950. C’est pourquoi  l'ONU table sur une baisse continue des naissances, avec 2,1 enfants par femme en 2050, et qui se stabiliserait ensuite, sans aller en dessous de ce seuil.

Des prédictions trop optimistes ?

Pour les trois experts de la banque, ces prédictions sont  trop optimistes. L'étude de la banque HSBC avance des arguments:  la population toujours plus vieillissante, l'intégration des femmes dans le marché du travail avec un premier accouchement toujours plus tardif, la hausse de l’inflation faisant d’une famille nombreuse un projet plus complexe, un meilleur accès aux moyens contraceptifs. Conclusion : « Au rythme où vont les choses, la population aura diminué de moitié avant 2070 », selon l'étude de la banque HSBC. 400 millions d'habitants en mois en 80 ans. Du côté des pays  comme Hongkong, Singapour, Corée du Sud ou Taïwan, la courbe actuelle de fécondité  pourrait diviser par deux  des populations d'ici à la fin du siècle. Les économistes, eux, tablent sur un peu plus de 4 milliards d'humains à la fin du siècle. Michel Zerbib