Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël était ce lundi matin au micro d’Ilana Ferhadian à 8h35 sur Radio J. Il est revenu sur l’actualité politique en Israël.
Alors que le gouvernement Bennett devrait célébrer sa première année au pouvoir, la coalition est au bord du précipice après le départ de plusieurs collaborateurs, la privant de sa courte majorité. Le spécialiste décide d’étudier le cas précis d’une loi, reconduite automatiquement depuis 1967, qui est aujourd’hui au cœur de la tourmente politique. Cette loi, qui arrive à son échéance fin juin, permettait « à des Israéliens se trouvant en Cisjordanie d’être soumis à la loi israélienne alors que leurs voisins palestiniens étaient soumis à la loi Jordanienne », a expliqué le professeur.
Dans le contexte actuel « où chaque voix compte », les collaborateurs du parti arabe Ra'am au sein de la coalition peuvent faire valoir leur désaccord vis-à-vis de cette législation. En effet, selon Denis Charbit, elle « cristallise la discrimination légale entre Palestiniens et Israéliens dans le territoire de la Cisjordanie ».
Le spécialiste politique affirme même « qu’on se rend compte dans ces crises-là, que c’est le Parlement qui dicte sa loi à l’exécutif, et pire encore, chacun des députés avec ses états d’âme ». Le Parlement est fortement déséquilibré par cette situation, qui amène à se questionner sur la durabilité de la politique israélienne actuelle.
Charlotte Adda
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