Binyamin Apelbaum et Haïm Nisenbaum étaient les invités de Steve Nadjar ce jeudi après-midi dans le Grand Journal de Radio J. Ils sont revenus sur la sortie d’une nouvelle édition traduite et commentée du Michné Torah, l'œuvre centrale de Maïmonide. "A l'époque de Maïmonide, le Talmud contient toutes les discussions des Sages et donc pour être capable de tirer une loi du Talmud il ne faut pas uniquement en étudier un passage mais connaître l'ensemble du Talmud. Le souci de Maïmonide est simple : comment tirer des conclusions à partir du texte du Talmud ? Les Sages peuvent le faire mais ça n'est pas à la portée de chacun. Maïmonide entreprend donc de réécrire l'ensemble des conclusions qu'il va tirer du Talmud et va donner à cette œuvre le nom de Michné Torah. (...) C'est le seul livre de toute notre Histoire qui recueille de manière exhaustive l'ensemble de la tradition d'Israël, ce travail n'a été fait ni avant le Rambam (Maïmonide) ni après lui", a déclaré Binyamin Apelbaum.
Un des reproches faits à l'époque à cette œuvre du Michné Torah est qu'elle aura pour conséquence que les générations n'étudieront plus le Talmud et se contenteront des conclusions du Michné Torah de Maïmonide. Haïm Nisenbaum répond à cette critique : "Bien entendu, l'Histoire a montré que ces craintes n'étaient pas justifiées, que cela n'a pas fait diminuer l'étude du Talmud mais qu'au contraire ça l'a faite avancer. Encore aujourd'hui, l'œuvre de Maïmonide, le Michné Torah, est une des bases de l'étude et est présente dans tous les endroits où on étudie le Talmud. L'idée du Rambam était de simplifier, de parvenir à quelque chose."
Gabriel Attal
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