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Raphaël Jerusalemy sur Radio J : "En Israël, tout le monde connait un proche qui est tombé dans une guerre ou dans un attentat"

Israël.

Raphaël Jerusalemy sur Radio J : "En Israël, tout le monde connait un proche qui est tombé dans une guerre ou dans un attentat"
(Crédit : DR)

Raphaël Jerusalemy, romancier, ancien officier des services de renseignements israéliens et chroniqueur, était au micro d’Ilana Ferhadian ce mercredi matin à 8h35 sur Radio J. Il a donné son analyse sur Yom Hazikaron et sur son importance à l’échelle de l’État.

Yom Hazikaron, jour du souvenir pour les soldats tombés au combat et civils victimes du terrorisme, est également l’opportunité de se remémorer les guerres qui ont frappé l’État d’Israël : cette année, 56 soldats sont tombés dans l’exercice de leur fonction et 36 civils ont été victimes du terrorisme. « Chacun voit au moins un visage qui est concerné par ce jour de la mémoire », a affirmé l’écrivain.

Raphaël Jerusalemy a raconté ce que Yom Hazikaron lui évoquait, alors qu’il était soldat dans la Marine pendant la guerre au Liban dans les années 1980. « Ce qui m’avait le plus choqué, c’était la jeunesse des combattants », a-t-il confié.

Il rappelle également que cet hommage concerne non seulement les soldats dont on connait l’identité, mais aussi ceux tombés dans l’anonymat ou déclarés disparus. Il adresse aussi une pensée aux familles endeuillées et aux personnes victimes de stress post-traumatiques.

Par ailleurs, l’ancien officier déplore la politisation de l’événement qui advient cette année. « C’est un événement qui doit manifester la solidarité et l’union des Israéliens et du peuple juif », a-t-il affirmé. En effet, certaines familles qui ont vu un de leur membre succomber exigent des « partisans de la Terreur » au sein du gouvernement israélien qu’ils n’assistent pas aux commémorations. « Ce sont des réactions qui sont dictées par leurs souffrances de tous les jours […], ils ont le droit à toute notre bienveillance », a cependant soutenu le chroniqueur.

De plus, il est revenu sur la récupération politique de certains Arabes israéliens et militants d’extrême-gauche, qui souhaitent dénoncer la mort des Palestiniens tués par Tsahal. Pour lui, ce ne sont pas tant leurs revendications qui sont regrettables mais le choix de la date de Yom Hazikaron pour les adresser. « Yom Hazikaron, c’est pour les victimes israéliennes du terrorisme et des guerres », a-t-il précisé, « c’est un manque de tact et d’élégance vis-à-vis des familles endeuillées ».

Pour Raphaël Jerusalemy, Yom Haatsmaout, jour de l’indépendance, est la suite logique de Yom Hazikaron, « dans la tradition juive, toutes les grandes fêtes sont précédées par un jeûne », a-t-il expliqué. 

https://youtu.be/bFFaoczo2yM

Charlotte Adda

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