Fabien Onteniente, réalisateur, était ce mercredi au micro d’Ilana Ferhadian à 8h35 dans le Morning de Radio J. Il a présenté son nouveau téléfilm intitulé « Les Enfants des Justes » diffusé ce mercredi soir à 21h10 sur France 2.
Dans « Les Enfants des Justes », le réalisateur habitué des comédies populaires rend hommage aux Français qui ont caché des Juifs pendant l’Occupation. En France en 1942, Blanche et Virgile habitent en zone libre, le long de la ligne de démarcation. Tous deux aident un réseau local de résistants en servant, grâce à la barque de Virgile, de passeurs pour un nombre grandissant de réfugiés. Alors que la guerre s’intensifie, le couple, qui ne peut pas avoir d’enfant, propose un jour de recueillir Sarah, 10 ans, enfant juive qui attend avec impatience ses parents. « Ils acceptent tout de suite sans se poser de question, sans même vraiment savoir ce qu’était un juif. Ils vont devenir parents par procuration », a raconté Fabien Onteniente.
Mathilde Seigner et Gérard Lanvin sont à l’affiche de ce drame poignant adapté d’un roman de Christian Signol. « Ce sont deux personnalités fortes, ils ont le caractère de leurs personnages. Pour moi, ça ne pouvait être qu’eux », a expliqué le cinéaste.
« J’ai été élevé avec l’Histoire et cette période m’a toujours intéressé. Je me disais 'et nous qu’est-ce qu’on aurait fait à la place de ces gens ?', et c’était un rêve de jeune cinéaste que de réaliser un film sur l’Occupation. Je suis tombé sur ce livre qui racontait l’histoire de ces gens ordinaires qui ont fait des choses extraordinaires et j’ai tout de suite voulu l’adapter », a confié Fabien Onteniente.
L’histoire se déroule dans le département de Dordogne où l’on compte beaucoup de Justes parmi les Nations. Un environnement que le réalisateur connaît bien pour y avoir passé ses vacances étant enfant. « J’y allais en vacances en petit parisien qui découvrait la nature et les vaches. Et c’est cet aspect émerveillé que j’ai voulu représenter pour les enfants juifs dans le film », a expliqué Fabien Onteniente.
« Les Enfants des Justes » traite bien sûr de l’antisémitisme, et fait écho à l’actualité alors que la semaine dernière était commémoré les dix ans de l’attentat de l’école Ozar Hatorah à Toulouse. « Il y a depuis plusieurs années, un climat d’antisémitisme qui grandit et qui m’inquiète. Enfant, on se mélangeait entre différentes religions, on jouait ensemble sans se soucier des croyances de chacun. Ces dernières années sont de plus en plus clivantes », a souligné le réalisateur.
Alexandra Senigou
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