L’ancien chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn a affirmé que son soutien à la cause palestinienne avait contribué aux accusations d’antisémitisme qui ont finalement conduit à sa chute et à sa suspension en tant que député du parti. Dans une interview à la chaîne TV libanaise Al Mayadeen, proche du Hamas et du Hezbollah, Corbyn a déclaré que depuis qu’il s’est présenté pour devenir le chef du Parti travailliste en 2015, il a fait face à des « forces puissantes » et a nommé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. comme l’un d’eux. « Je n’ai absolument aucun doute que mon soutien clairement déclaré au droit du peuple palestinien de pouvoir vivre en paix sans occupation, sans être assiégé comme à Gaza, et pour ceux qui vivent dans des camps de réfugiés… a joué un rôle dans tout cela », a déclaré Corbyn dans l’interview, diffusée dimanche.

« Benjamin Netanyahu était impatient de me condamner pour mon soutien au peuple palestinien », a-t-il affirmé. « Il était très clair pour moi depuis que j’étais candidat à la direction du Parti travailliste, que j’avais affaire à des forces puissantes qui s’opposent à moi parce que je proposais une approche différente dans la gestion des relations extérieures et des politiques internationales », a-t-il indiqué.

« J’ai été clairement menacé par certaines personnalités militaires lorsque j’ai été élu. Premièrement, il y a eu des déclarations contre moi de Benjamin Netanyahu, de Donald Trump et d’un groupe d’autres personnalités, et cela m’a montré à quel point les forces qui s’opposaient à moi étaient fortes », a indiqué Corbyn. Concernant son expulsion du Parti travailliste, il a souligné que c’était « honteux, et les allégations qui ont été portées contre moi sont honteuses ». Corbyn a réitéré sa position selon laquelle « toute forme de racisme doit être combattue », y compris l’antisémitisme.

Gabriel Attal

LE 03-08-22 - 09:48