Avi Pazner sur Radio J à propos du sommet du Néguev : "C’est une réunion historique"

Avi Pazner, ambassadeur d’Israël en Italie et en France, était au micro de Christophe Dard ce mardi matin dans le Morning de Radio J à 8h35. Il est revenu sur le sommet du Néguev qui s’est tenu lundi à Sdé Boker, et a fait suite à l’attentat de dimanche à Hadera, dans le nord d’Israël.  

Pour Avi Pazner, c’est un sommet « historique » qui a réuni les ministres des Affaires étrangères israélien, et ses homologues américain, marocain, égyptien, ainsi que celui des Émirats Arabes Unis et celui du Bahreïn. Une réunion qui fait face à la menace iranienne qui préoccupe tout le Moyen Orient. Ce qui inquiète, c’est non seulement l’accès au nucléaire iranien, mais aussi les relations que le pays entretient avec de  nombreuses organisations terroristes.  

« La levée des sanctions contre l’Iran, provoquerait un apport de milliards de dollars et d’euros qui vont se diriger vers l’Iran et qui vont aller aux organisations terroristes  puissantes qui contrôlent la région », a affirmé le diplomate. Selon lui, les ministres du sommet prennent la menace au sérieux : « Ce sont des pays très inquiets qui se sont réunis en Israël. »

Il pense que le sommet a réuni ces ministres « car il savent très bien que cela peut se passer chez eux aussi ». La supposée faiblesse de l’État Islamique ne l’a pas empêché de toucher Israël et Avi Pazner a qualifié le problème d’existentialiste : il met en danger toute  la stabilité de la région. « L’Iran avec ses volontés expansionnistes et ses activités terroristes et subversives, menace les régimes modérés du Moyen Orient voire l’existence même d’Israël si l’Iran se dote d’une arme nucléaire ». 

Il a également indiqué que ce sommet montre l’importance sinon la réussite des normalisations des relations avec Israël. Les quatre pays Arabes modérés ne sont d’ailleurs pas les seuls : le Soudan et la République d’Oman seraient aussi prêts à normaliser.  

Un changement important qui montre que Israël devient partie intégrante de la région et prend désormais pleinement sa place « dans le jeu diplomatique politique stratégique sécuritaire, et dans les alliances qui se forment contre les dangers intérieurs ou extérieurs ».

AG