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Alexis Lacroix: "Le macronisme laisse plus de place à des initiatives républicaines"

France.

Alexis Lacroix: "Le macronisme laisse plus de place à des initiatives républicaines"
(Crédit: DR)

Dans le billet politique d’Alexis Lacroix, Directeur de publication d’Actualité Juive, tous les lundis sur Radio J, dans le journal de Steve Nadjar, il évoque trois figures politiques qui pourraient être des alternatives à Emmanuel Macron, lors des prochaines élections présidentielles. 

La semaine dernière, Alexis Lacroix avait insisté sur le repositionnement très à droite d’Emmanuel Macron, illustré notamment par l’interview accordée au Figaro. Il explique aujourd’hui que, bien que le Président actuel soit “un fin stratège”, sa coalition s’est tout de même étiolée : "la base est aujourd'hui plus mince qu’elle ne l’était dans le passé".C’est la raison pour laquelle, il se dirige vers la droite, "pour recoller les morceaux" et reprendre du terrain auprès d’un électorat de centre gauche, socialiste modéré.

En dépit de cela, émergent trois voix qui s'inscrivent dans l'espace naturel du macronisme mais qui proposent possiblement une alternative, “dans l'hypothèse de son effondrement final”. Toutefois, Alexis Lacroix rappelle qu'il faut rester modeste, car pour le moment, "tout indique qu’Emmanuel Macron aura encore la capacité à se représenter, néanmoins un accident n’est jamais exclu".

La première alternative, pour un électorat centriste, de droite modérée est Edouard Philippe. Dans son livre Impressions et lignes claires, écrit avec Gilles Boyer, l’un de ses conseillers politiques, il revient sur son expérience à Matignon. Il apparaît comme un "Macron en plus conscient des problèmes de la société française" et pas du tout "prompt aux embardées populistes".

La deuxième est Xavier Bertrand, qui selon Alexis Lacroix, "n’a pas dit son dernier mot". A la tête des Hauts-de-France, il "a montré qu'il était extrêmement capable de contrer le discours populiste néonationaliste du Rassemblement national". Il a promis d'être candidat s'il gagnait contre Marine Le Pen dans sa région. A partir de ses lectures, de ses discussions avec ses conseillers, il a théorisé une forme de ‘populisme mainstream’ semblable à celui d’Emmanuel Macron en 2016, lorsqu’il disait qu’il y avait un problème avec les élites, qu’il en serait le porte-parole et qu'il rénoverait complètement le logiciel, de manière à ce que le système soit sauvé. 

Enfin, la troisième alternative est nul autre que l’ancien rival du Président : Manuel Valls, qui "incarne l’excellence des valeurs régaliennes". Selon Alexis Lacroix, "il s’agit d’un stratège politique, ferme sur ses principes". Même s’il ne pense pas forcément à se présenter en tant que tête d’affiche principale aux présidentielles, il pense qu’il aura un rôle à jouer dans le nouveau gouvernement. Alexis Lacroix conclut : "Ces trois hommes sont là, il y a des différences entre eux, mais ont en commun l’amour de la République, un amour de la France. Ils représentent à la fois un challenge, mais aussi une force de proposition, dont il est assuré que le Président va devoir tenir compte dans les mois à venir."

Lucie Claudon

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