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Un signal du Hezbollah

Israël.

Un signal du Hezbollah
(Crédit: DR)

L'incident s'est produit mercredi après-midi dans le centre du Liban. Un appareil israélien en mission de reconnaissance a été visé par un missile du Hezbollah, qui n'a pas réussi à l'atteindre. "L'appareil a poursuivi sa mission de routine" a confirmé un peu plus tard le porte-parole de Tsahal. Ce genre d'incident est très inhabituel, le dernier de ce type remonte à novembre 2019 et là non plus, l'appareil israélien n'avait pas été atteint par les tirs. D'ailleurs, en début de semaine, la milice chiite libanaise avait déjà affirmé avoir abattu un drone israélien, qui s'était en réalité écrasé accidentellement selon le communiqué de Tsahal.

En fait la présence israélienne dans l'espace aérien libanais n'est pas une nouveauté. L'aviation de Tsahal surveille 24 heures sur 24 les mouvements du Hezbollah, et en particulier ses activités liées à ses arsenaux de missiles, dont on évalue le nombre à plus de 100.000, tous destinés à attaquer Israël. Les responsables de la défense israélienne s'inquiètent également des efforts de l'Iran pour doter ces missiles de systèmes de guidages beaucoup plus performants qui pourraient viser spécifiquement des objectifs et des installations stratégiques sur le territoire israélien.

Il arrive aussi à l'aviation de Tsahal de pénétrer dans l'espace aérien du Liban, d'où il frappe des objectifs iraniens situés en Syrie. C'est ce qui s'est produit à plusieurs reprises dans des frappes attribuées à Israël et c'est généralement la Syrie qui accuse Israël d'avoir frappé son territoire depuis le Liban voisin.

Il y a quelques semaines, Hassan Nasrallah, le chef de l'organisation chiite avait toutefois affirmé qu'il disposait d'armes en mesure de neutraliser les drones de Tsahal. Depuis quelques mois, le chef du Hezbollah tente d'établir une nouvelle dissuasion face à Israël et avait promis qu'il riposterait à toute incursion israélienne dans l'espace aérien du Liban. Nasrallah avait renouvelé ses menaces fin décembre, alors qu'il craignait une opération israélo-américaine contre des alliés de l'Iran, avant la fin du mandat de Donald Trump à la Maison Blanche.

Depuis l'investiture du président Biden, on aurait pu croire que la tension allait retomber, mais l'incident d'hier semble indiquer le contraire.  Le chef d'état-major de Tsahal, dans un discours prononcé la semaine dernière, avait essentiellement évoqué la menace nucléaire de l'Iran, mais il avait aussi rappelé celle du Hezbollah sur le front nord d'Israël et, averti qu'une confrontation avec la milice chiite pro-iranienne se traduirait aussi en bombardements intensifs de missiles libanais contre la population civile israélienne. Le général Aviv Kochavi affirme d'ailleurs que contrairement à la deuxième guerre du Liban de 2006, lors du prochain conflit avec le Hezbollah, la réponse israélienne devra être rapide, massive et définitive. Une manière aussi de rétablir, dans les messages, la dissuasion face au Hezbollah et son patron iranien.

Pascale Zonszain

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