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La guerre d'usure contre le coronavirus

Israël.

La guerre d'usure contre le coronavirus
(Crédit: MDA)

Près d'un mois après son entrée en vigueur, Israël ne voit toujours pas les effets de son troisième confinement. Lundi, les tests de dépistage affichaient plus de 9% de résultats positifs et c'est aussi le jour où le nombre de victimes a dépassé les 4 000. Depuis la fin décembre, le nombre de cas graves n'est plus redescendu sous la barre des 1 000, un seuil jamais atteint depuis le début de l'épidémie. Plus préoccupant encore, le nombre de décès quotidiens dépasse les 40 et le Covid a fait plus d'un millier de décès en un mois. Les hôpitaux ont atteint leur niveau de saturation, car les personnels soignants peinent à maintenir leur niveau de vigilance dans les unités de soins intensifs. Ce weekend, un patient de 47 ans sous respirateur, est décédé après une rupture de son arrivée d'oxygène, restée indétectée durant un quart d'heure. Un drame qui s'explique par la sollicitation extrême des médecins et infirmiers.

Parallèlement, la campagne vaccinale boucle son premier mois d'activité. Un quart de la population israélienne a reçu la première injection de vaccin anti-Covid et 3,5% est déjà totalement vaccinée. Ce qui rend évidemment d'autant plus frustrant l'impossibilité de freiner la courbe de contamination. D'autant que le variant britannique du virus est désormais bien implanté, puisqu'il représente environ 40% des nouveaux cas et accélère la propagation de la maladie.

Ce qui signifie que la prolongation du confinement est désormais inévitable. Tant que la vaccination n'aura pas atteint le seuil critique où il influe sur la contamination, le seul moyen de limiter la propagation du virus est de réduire le brassage de population. Le ministère de la Santé préconise une prolongation de deux semaines. Le gouvernement devrait se décider en fin de journée.

Reste la question de l'application des consignes sanitaires. La police a verbalisé des milliers de personnes contrôlées en infraction du confinement. Et une partie de la population ultra-orthodoxe est toujours rétive au respect des limitations, notamment en ce qui concerne la fermeture des établissements scolaires. Mais la plus grosse défaillance dans le système se concentre désormais sur l'aéroport Ben Gourion. C'est le pivot de la quasi-totalité des entrées et des sorties du territoire israélien. Depuis le mois de mars, le pays est fermé aux ressortissants étrangers, à l'exception des diplomates et de quelques exemptions au cas par cas. En revanche, le contrôle des Israéliens de retour dans le pays est inexistant ou inefficace. De nombreux voyageurs ne respectent pas les consignes de quarantaine, quand ils savent qu'ils ne seront probablement pas contrôlés, d'autant que jusqu'à présent, ils n'étaient pas obligés de présenter un test négatif à leur arrivée en Israël. Et c'est clairement par-là que le virus a continué à entrer et à proliférer. Le confinement n'a de sens que s'il est étanche, ce qui est donc loin d'être le cas.

Mais dans cette course de fond, il y a au moins une bonne nouvelle : le centre hospitalier Sheba, qui a achevé la vaccination de son personnel a constaté que 98% des vaccinés avaient développé des anticorps. Une statistique qui dépasse même les résultats des tests de Pfizer.

Pascale Zonszain

pzoom190121

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