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Limiter ou empêcher la prise de poids à la ménopause, la chronique du docteur Serge Rafal

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Limiter ou empêcher la prise de poids à la ménopause, la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit : DR)

La ménopause est surtout marquée par une triade classique : les bouffées de chaleur, les troubles de l’humeur, la sécheresse de la peau et des muqueuses (en particulier vaginale). D’autres signes divers et variés surviennent à cette période délicate de la vie des dames dont la prise de poids et un changement de morphologie, qui de poire (avec moins de hanches) devient plutôt pomme (avec un ventre plus proéminent comme chez les messieurs).

La prise de poids est quasi systématique. Une enquête récente, diligentée par le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière, cofinancée par l’UE, confirme une tendance que nous connaissions déjà, en y apportant quelques précisions. De 18 à 60 ans, les femmes prennent en moyenne 12 kgs. Dès 25-30 ans, l’IMC augmente de 0,5 kg/m2 tous les 2 ans, jusqu’après la ménopause, qui marque un sommet puis une stabilisation. Et la plupart des femmes ont constaté qu’il était avec l’âge, de plus en plus facile de prendre du poids et de plus en plus difficile de perdre les kilos excédentaires. Beaucoup de dames nous expliquent en consultation ne plus se reconnaître dans un corps qui n’est plus « le leur ». Gare alors au découragement qui peut avoir des conséquences rédhibitoires sur le surpoids.

Les raisons de cette prise de poids sont multiples. La chute des oestrogènes, qui définit la ménopause, est responsable d’une diminution du métabolisme basal : moindre élimination, plus faible capacité de l’organisme à métaboliser les graisses. L’activité physique peut se réduire avec l’âge pour des problèmes de santé, d’envie ou de disponibilité, nous avons évoqué hier les chiffres impressionnants de l’inactivité et de la sédentarité avec leurs conséquences délétères sur la réduction des dépenses énergétiques et la fonte musculaire. L’épidémie, les 3 confinements, l’émergence du TV-travail n’ont pas encouragé le mouvement, ils ont plutôt favorisé la proximité avec le frigo ou le placard des douceurs, souvent recherchées et bienvenues en cette période de grand stress. L’alimentation demande pourtant à être surveillée d’encore plus près : attention aux quantités bien sûr mais aussi à la qualité avec trop de mauvaises graisses, de sucres, de sel.

Forcer sur l’activité physique qui ne doit surtout pas se réduire ou se stopper. Faire encore plus attention à son alimentation qui doit se « méditerranniser » et se « protéiner » (60 à 80g/jour à choisir parmi œufs, poisson, viande). Sans oublier le traitement substitutif de la ménopause, de préférence naturel (homéopathie, phytoTt), parfois hormonal, qui peut être très utile sur le bien-être général... et les kilos de trop.  

« La crise de la ménopause coupe en deux, avec brutalité, la vie des femmes » disait Simone de Beauvoir. Faisons-en sorte et c’est possible que ça ne soit plus vrai et que les dames puissent franchir sans encombre et sans prise de trop de poids, cette étape totalement physiologique de leur vie… qui va continuer un peu plus de 30 ans en moyenne.

Docteur Serge Rafal

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