Les bienfaits de l’EPP (extrait de pépins de pamplemousse), la chronique du docteur Serge Rafal

France.

Les bienfaits de l’EPP (extrait de pépins de pamplemousse), la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit: DR)

Bien sûr, au moment où l’épidémie redémarre et où les infections hivernales (ORL, broncho-pulmonaires, grippe) commencent à déferler, il m’a paru indispensable de reparler d’un des produits les plus efficaces dont nous disposons pour stimuler les défenses immunitaires. Certains en effet, n’ont pas hésité à qualifier les EPP d’antibiotiques naturels. Ce qui justifie qu’on s’y intéresse dans le contexte présent.

Jacob Harich, un scientifique serbe, émigré aux USA et jardinier à ses heures, constate dans les années 80 que les pépins de pamplemousse de son compost ne sont pas attaqués par les bactéries, les champignons, les parasites. Il en conclut qu’ils contiennent une substance anti-microbienne protectrice.

C’est un mélange, préparé en laboratoire, de pépins broyés et de la pulpe, additionnés de glycérine et de quelques conservateurs. Sa richesse en flavonoïdes, famille de molécules très antioxydantes, et en vitamine C, font une grande partie de son efficacité.

Il est d’abord utilisé en agriculture biologique contre les moisissures, les limaces, les pucerons, le mildiou. Et dans les élevages, pour nettoyer le pis des vaches, les cages ou les stalles. On élargit seulement ensuite à l’homme pour traiter de nombreuses pathologies infectieuses chroniques qu’elles soient digestives, cutanées, ORL, broncho-pulmonaires, urinaires. 

Au départ, des doutes et des polémiques subsistent autour de ces EPP et même des scandales puisque des scientifiques allemands, japonais, suisses qui travaillaient sur ses propriétés, ont découvert que des margoulins introduisaient à l’occasion des antiseptiques puissants (chlorures de benzéthonium ou de benzalkonium, triclosan, parfois des parabens), qui évidemment se montraient efficaces, mais dénaturaient un produit qui n’avait plus rien de naturel. 

Des études pratiquées au début des années 2000, ont conclu à des propriétés antimicrobiennes propres. L’EPP est maintenant utilisé par les agriculteurs bio dans les fermes d’élevage pour traiter les problèmes infectieux des animaux. Et il est efficace chez l’homme contre les infections buccales (aphte, gingivite), respiratoires, urinaires, génitales, cutanés (herpès). 

Il doit contenir 20% d’extrait de pamplemousse Citrus paradisi, c'est à dire titrer 400 mg de bioflavonoïdes pour 100 ml. Et qu’il faut impérativement le choisir bio (sans additifs) et de préférence sous forme liquide plus efficace, plutôt qu’en comprimés.

On peut l’utiliser en usage externe (quelques gouttes sur un bouton de fièvre, une verrue, une mycose des ongles) ou par voie orale. Pour les jeunes enfants : 1 goutte par année, à répartir en 3 prises ; pour les plus grands : 10 gouttes, 1 à 2 fois par jour ; chez l’adulte, 15 gouttes dans un peu d’eau 3 fois par jour.

Les contre-indications sont liées aux interactions du pamplemousse avec de nombreux médicaments (statines, médicaments de cardiologie, immunosuppresseurs, anti-cancéreux). En règle générale, vaut mieux ne prendre aucun médicament avec un jus de pamplemousse.

« Toubib or not toubib, telle est l’infection », plaisante la romancière Sandrine Fillasier en plagiant Hamlet. L’EPP n’est plus seulement un produit à découvrir mais vraiment à intégrer absolument à notre arsenal médical anti-infectieux.

https://youtu.be/21hsbd0UEoM

Docteur Serge Rafal

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