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Covid : Israël ouvre le débat sur la vaccination des enfants

Israël.

Covid : Israël ouvre le débat sur la vaccination des enfants
(Crédit: caisse d'assurance santé Clalit)

Depuis le début de la crise sanitaire, c'était la première fois hier qu'Israël diffusait en direct les délibérations d'une commission d'experts sur les questions vaccinales. Si tout le monde a pu assister aux débats, diffusé en visioconférence par le ministère de la Santé et relayé sur les réseaux sociaux et plusieurs grands sites d'info, seules une vingtaine de personnes tirées au sort ont pu poser directement leurs questions. Cette décision du ministère de la Santé de donner un accès direct aux discussions et aux analyses des experts vise à préparer le public à une nouvelle étape de la campagne vaccinale, l'ouverture de la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans, même si la décision définitive ne devrait pas intervenir avant la mi-novembre.

La discussion s'est appuyée sur l'étude effectuée par les laboratoires Pfizer à partir de tests cliniques réalisés sur 2.200 enfants avec un taux d'efficacité à 90,7%, et alors que l'agence américaine du médicament a de son côté ouvert la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans il y a quelques jours. C'est l'étape qu'attendait le gouvernement israélien avant de passer à la phase suivante, alors qu'il avait choisi d'agir sans attendre la prise de position des Etats-Unis sur l'inoculation de la 3e dose de vaccin anti-Covid.

Si Israël a été un pionnier mondial dans la campagne vaccinale, la communication sur la gestion de la crise sanitaire n'a pas toujours eu l'efficacité escomptée. Car dans  cette crise inédite, où la confiance du public était un élément fondamental, on l'a vue s'éroder au fil du temps. Mais pas toujours dans le sens attendu. En octobre, l'enquête réalisée par l'Institut pour la Démocratie en Israël constatait que seuls 42% des personnes interrogées considéraient que la politique de prévention sanitaire était appropriée, tandis que 39% la jugeaient trop laxiste et 14% trop sévère. Et le public israélien à plus de 60% estime que les pouvoirs publics sont trop indulgents à l'égard de ceux qui refusent la vaccination.

Mais cette position ne se retrouve pas encore chez les parents qui seront appelés à vacciner leurs enfants. Les caisses d'assurance-maladie qui seront en charge de l'opération ont commencé le mois dernier à sonder l'opinion. D'où il ressort que la moitié environ des parents d'enfants entre 5 et 11 ans sont prêts à vacciner leurs enfants et un quart d'entre eux se disent surs qu'ils ne les feront pas vacciner. C'est ce qui a apparemment convaincu les responsables de la santé de diffuser leurs délibérations, estimant que la transparence permettrait d'apaiser les inquiétudes sur les risques d'effets secondaires, mais aussi sur le rapport bénéfice risque pour les jeunes enfants.

Si en Israël les antivax sont moins virulents que dans d'autres pays, ils sont pourtant actifs, en particulier sur les réseaux sociaux. Des médecins et des fonctionnaires de la santé publique ont même fait l'objet de menaces directes, au point que la directrice de la Haute Autorité de Santé a dû être placée sous protection policière. Il reste donc crucial de dépassionner le débat.

Pascale Zonszain

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