Le journal libanais Al-Akhbar, affilié au Hezbollah, a rapporté jeudi matin que le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, surnommé par le groupe terroriste lui-même "l'architecte du 7 octobre", avait été prévenu par le Hezbollah qu’il était dans le viseur d’Israël. Au Liban, on tente également de découvrir comment il a pu être localisé, même si les premiers éléments de l’enquête indiquent que les radars ont détecté la présence d'avions de chasse au large des côtes libanaises en Méditerranée et de drones dans la région de Beyrouth.
L'enquête ne permet pas encore de savoir clairement si l'attaque a été menée par un avion ou par un drone mais seulement que plusieurs missiles ont été tirés. Au moins deux d’entre eux ont pu traverser deux étages depuis le toit avant d'atteindre la pièce où se trouvaient les hommes du Hamas. Trois trous relativement petits ont été faits par les missiles dans la façade du bâtiment, mais ceux-ci transportaient des substances explosives destinées à tuer ses occupants. Des documents et objets appartenant au Hamas y ont été retrouvés.
Peu après la frappe, les médias arabes rapportaient que la cible était les bureaux du Hamas à Dahieh, banlieue sud de la capitale libanaise, qui étaient "sous surveillance". Al-Akhbar a affirmé que ces bureaux avaient été évacués après les massacres du 7 octobre et réinvestis seulement quelques heures avant l’attaque attribuée à Israël. Selon le quotidien libanais, Israël n’a toujours pas assumé la responsabilité officielle de l'assassinat.
Mercredi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah s’est exprimé pour la première fois depuis l’élimination d’al-Arouri, la qualifiant "d’agression israélienne scandaleuse" et affirmant notamment qu’"Israël le regrettera s’il provoque une guerre avec nous".
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