Bonjour Arié Bensemhoun, alors que Tsahal a commencé son incursion terrestre dans la bande de Gaza en réponse au pogrom du 7 octobre dernier, vous souhaitiez évoquer cette semaine l’énième double standard qui s’opère à l’ONU vis-à-vis d’Israël…
Bonjour. Une fois de plus, l'ONU nous offre un sombre spectacle. Alors que l'État d'Israël vient de connaître le pire massacre de son histoire le 7 octobre, le pire massacre de Juifs depuis la Shoah, un véritable pogrom en 2023, voilà que l'ONU, dans un double standard dont elle a l'habitude, s'en prend à Israël dans une résolution qui fait l’impasse sur les crimes contre l’humanité commis par le Hamas.
Cette résolution infamante, adoptée par l’Assemblée Générale, appelle à une "trêve humanitaire immédiate" précisément au moment où Israël entame son intervention militaire à Gaza. Une résolution dans laquelle tous les amendements condamnant les attaques terroristes du Hamas et demandant la libération immédiate et inconditionnelle des otages ont été rejetés.
Tous les pays du monde ont le droit de se défendre et de protéger leur population. Tous les pays du monde ont le droit de faire respecter la justice lorsqu'ils sont attaqués par des groupes terroristes. Tous, sauf Israël ! Ce double standard est ignoble, tout comme cette résolution !
Le Hamas l'a même saluée.
Quelle infamie !
Ce n’est pas la première fois que l’ONU se déshonore ?
Ce n'est pas la première fois, et hélas pas la dernière. L'ONU est une organisation en déclin depuis longtemps, et elle atteint de nouveaux sommets dans l'ignominie.
Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a osé légitimer les crimes contre l’humanité du Hamas en affirmant que l’attaque ayant massacré 1400 civils ne « venait pas de rien, mais de 56 ans d’occupation israélienne étouffante ». Comment cet homme peut-il rester à la tête de l’ONU et continuer à représenter l’ensemble des Nations du monde ?
Comme si cela ne suffisait pas, voilà l’Iran qui vient d’être nommée à la Présidence du Forum eco-soc du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. La même Iran, tête pensante du pogrom du 7 octobre qui massacre aussi son propre peuple. Comment peut-on à ce point bafouer les droits de l’Homme et les valeurs qui faisaient la grandeur de nos démocraties libérales écrasées sous le poids des 159 régimes autoritaires parmi les 193 membres des Nations Unies, et ce, dans le silence et l'hypocrisie des grandes puissances.
En parlant d’hypocrisie, quel a été le vote de la France sur cette résolution ?
Pour notre plus grande honte, la France a voté en faveur de la résolution. Un véritable scandale. Et les explications de l’ambassadeur de France à l'ONU, Nicolas de Rivière, sont accablantes et entachent l'honneur de la République.
Il reconnaît lui-même qu'il manquait l'essentiel à cette résolution, mais il l'a quand même votée, alors qu'il aurait pu s'abstenir, comme l'ont fait la plupart des pays de l'UE.
Quel message envoyons-nous ainsi à nos amis et alliés israéliens ?
Quel message adressons-nous aux Français légitimement inquiets pour leur sécurité et leur avenir ?
La France s’est-elle abstenue de frapper Daesh après les attentats du 13 novembre 2015 ou l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice ? Non ! Le lui a-t-on demandé ? Non plus !
Alors pourquoi vouloir entraver le droit et même le devoir d’Israël à se défendre après un pogrom où 1400 civils, dont 35 français, ont été martyrisés et 240 hommes, femmes, enfants et bébés, dont 7 français, ont été pris en otages ?
Le comportement indigne de la diplomatie française nous met tous en danger à un moment où la menace islamiste est au plus haut et que la haine des Juifs qui en est le corollaire, explose littéralement dans notre pays ?
D’un côté, le Président de la République exprime avec force sa solidarité avec Israël et le dégout que lui inspirent les atrocités commises par le Hamas, ainsi que son souhait de créer une coalition internationale et d'étendre la coalition anti-Daesh au Hamas, de l’autre, la diplomatie française vote des résolutions anti-Israël à l'ONU.
Quelle est la véritable position de la France ?
Se décide-t-elle à l’Élysée ou au Quai d’Orsay ?
Il est urgent que le Président clarifie sa vision de la politique étrangère. Il est plus que temps que la France adopte, loin du « en même temps » une position sans ambiguïté dans les instances internationales. Une position forte et clair basée sur la vérité et la justice.
Car, il n’y aura pas de paix tant que le Hamas et les organisations terroristes demeureront aux portes d’Israël.
Chaque trêve, chaque cessez-le-feu donnerait un avantage et une prime à l’agression du Hamas et ne ferait que prolonger la souffrance des Palestiniens, en plus d’accroitre la menace sur l’Etat d’Israël et son peuple.
Arié Bensemhoun
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