Le principal leader de l'opposition britannique, Keir Starmer, défend sa décision de ne pas appeler à un cessez-le-feu permanent à Gaza, au milieu de dissensions internes sur cette position. « Un cessez-le-feu gèle toujours tout conflit dans l’État où il se déroule actuellement », a-t-il déclaré au groupe de réflexion sur les affaires internationales de Chatham House. « Au moment où nous parlons, cela laisserait au Hamas l’infrastructure et la capacité nécessaires pour mener le type d’attaque que nous avons vu le 7 octobre », ajoute-t-il. « Le Hamas serait enhardi et commencerait immédiatement à se préparer à de futures violences. »
Starmer a plutôt appelé à une pause humanitaire dans les bombardements israéliens pour permettre à l'aide indispensable d'atteindre les Palestiniens ordinaires incapables de quitter l'enclave côtière. Les pauses dans les combats « pour des raisons humanitaires claires et spécifiques – et qui doivent commencer immédiatement – sont justes en pratique comme en principe », dit-il. « En fait, c’est, à l’heure actuelle, la seule approche crédible qui a une chance de réaliser ce que nous souhaitons tous voir à Gaza : un soulagement urgent des souffrances palestiniennes, une aide distribuée rapidement, un espace pour faire sortir les otages. » « Une action militaire illimitée… sans un résultat politique clair et souhaité est finalement futile », ajoute-t-il, notant que le droit d'Israël à l'autodéfense n'est « pas un chèque en blanc ».
Gabriel Attal
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