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Guerre Hamas-Israël : les preuves que ce n’est pas Tsahal qui a frappé un hôpital de Gaza

Israël.

Guerre Hamas-Israël : les preuves que ce n’est pas Tsahal qui a frappé un hôpital de Gaza
Image satellite de l'hôpital à Gaza après la frappe - Unité du porte-parole de Tsahal

Ce que l’on sait de la frappe qui a touché un hôpital à Gaza

Au moins 200 personnes sont mortes dans la frappe selon le Hamas, qui a accusé Israël. L’État hébreu s’en défend et affirme que l’explosion est due à une roquette lancée par le Jihad islamique. Toutes les preuves sont entre les mains des israéliens. La chaîne de télévision arabe Al Jazeera a même filmé en direct ce tir raté du Djihad islamique qui a touché l’hopital.

Mardi soir, au moins 200 personnes ont péri après une frappe  sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza. Le Hamas, classé organisation terroriste par l'Europe et les États-Unis, a accusé Israël d'être à l'origine de cette frappe. Tsahal a imputé cet acte à un tir de roquette défectueuse du Jihad islamique, autre groupe armé palestinien.

Le tir a suscité de nombreuses condamnations d'Israël émanant de pays arabes, et des manifestants ont pris les rues à Amman et Tunis. À Ramallah, en Judée-Samarie, des heurts ont éclaté mardi soir entre des manifestants appelant au départ du président palestinien Mahmoud Abbas et ses forces de sécurité.

Joe Biden en Israel sous haute tension

Attendu mercredi en Israël, le président américain Joe Biden va « reporter » son étape ensuite prévue en Jordanie, a indiqué la Maison-Blanche, exprimant ses « profondes condoléances » aux victimes de l'hôpital. La Jordanie avait auparavant annoncé l'annulation d'un sommet auquel Joe Biden devait participer à Amman avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le président Abbas.

« Des centaines de victimes se trouvent encore dans les décombres » de l'hôpital al-Ahli Arabi, dans le centre de Gaza, où « de 200 à 300 personnes sont mortes », a indiqué le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas , qui a accusé Israël du tir. Un mauvais tir du Jihad islamique, selon Tsahal.

La presse internationale ne devra pas se faire abuser

« D'après des informations des services de renseignements, basées sur plusieurs sources que nous avons obtenues, le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l'hôpital », a affirmé de son côté l'armée israélienne dans un communiqué. Plus tard dans la soirée, après un nouvel état de la situation, l'armée a répété que les forces israéliennes n'avaient pas frappé l'hôpital, touché « en résultat d'une roquette mal tirée par l'organisation terroriste Jihad islamique ».

Comme à l’habitude, Tsahal est accusé sans preuves 

« Nous étions en train d'opérer dans l'hôpital, il y a eu une forte explosion et le plafond est tombé sur la salle d'opération. C'est un massacre », a déclaré le Dr Ghassan Abu Sittah, médecin de Médecins sans frontières, cité par un communiqué de l'ONG. L'Église épiscopale à Jérusalem, qui gère l'hôpital frappé, a condamné une attaque « brutale » survenue « durant des frappes israéliennes », dénonçant un « crime contre l'humanité ».

Un « massacre »

Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, a appelé à observer une « journée de colère » mercredi pour condamner le tir meurtrier contre l'hôpital, un « massacre » dont il accuse Israël. Poids lourd régional, l'Arabie saoudite a dénoncé une « violation de toutes les lois et normes internationales », dénonçant la poursuite par Israël « des attaques contre les civils ».

Depuis le début de la guerre, le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël, l'armée israélienne bombarde quotidiennement la bande de Gaza, jurant d'éliminer le mouvement islamiste.

Ces frappes, qui ont provoqué le déplacement d'un million de personnes selon l'ONU, dont de nombreuses ont trouvé refuge dans des hôpitaux, ont déjà fait plus de 3 000 morts, en majorité des civils, dont des centaines d'enfants, selon les autorités locales. Mais 500 000 israéliens ont du quitter la région frontalière du Liban devant la menace d’un autre front pour Israël. 

Michel Zerbib

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