Le terroriste présumé, un Tunisien de 45 ans, avait pris la fuite lundi soir en scooter. Ce mardi matin, les autorités belges ont interpellé un suspect, qui est décédé de la suite de ses blessures.
« Lâche attentat »
Les autorités belges ont annoncé, ce mardi matin, avoir interpellé un homme soupçonné d'être l'auteur de l'attaque qui a fait deux morts lundi soir à Bruxelles. Deux ressortissants suédois ont été tués dans la capitale belge, dans une attaque à l'arme à feu qualifiée de « lâche attentat » par le Premier ministre belge Alexander De Croo. L'auteur, qui a fui en scooter, était activement recherché. L'interpellation a eu lieu dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, où un immeuble avait été perquisitionné dans la nuit. « La police a ouvert le feu », a confié un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse. Emmené à l'hôpital dans la foulée, il a succombé à ses blessures, a annoncé la ministre de l'Intérieur belge, Annelines Verlinden, sur X (ex Twitter).
<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">L'auteur de l'attentat terroriste à Bruxelles a été identifié et est décédé. Nous remercions les services de renseignement et de sécurité ainsi que le parquet pour leur intervention rapide et décisive hier soir et ce matin.</p>— Annelies Verlinden (@AnneliesVl) <a href="https://twitter.com/AnneliesVl/status/1714191932807667778?ref_src=twsrc%5Etfw">October 17, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Le niveau de la menace terroriste a été relevé à quatre, considérée comme « très grave » (niveau maximal) lundi soir dans la région de Bruxelles
Le mot d'ordre était « de rester chez soi aussi longtemps que la menace n'est pas éradiquée ». Un message vidéo de revendication a été posté sur les réseaux sociaux par un homme « se présentant comme l'assaillant et se disant inspiré par l'État islamique », a souligné le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, qui a été saisi de l'enquête. D'après plusieurs médias belges, le suspect, Abdesalem L., est un homme de 45 ans d'origine tunisienne qui réside dans la commune bruxelloise de Schaerbeek.
L'attaque est survenue peu après 19h près de la place Sainctelette, à Bruxelles, à quelques heures d'un match de qualifications de l'Euro 2024 de football opposant la Belgique à la Suède au stade Roi-Baudouin. D'après les premiers éléments, l'assaillant a pris pour cible avec une arme automatique deux supporteurs ainsi qu'un chauffeur de taxi, qui a été blessé mais est hors de danger.
Les Suédois visés par l'attaque pour l'affaire des Corans brûlés
Le match Belgique-Suède a été arrêté à la mi-temps, vers 21h30 mais les 35 000 spectateurs du stade Roi-Baudouin ont ensuite été retenus plus de deux heures par mesure de sécurité. L'enceinte a été évacuée progressivement, et les supporteurs suédois conduits sous escorte à l'aéroport pour regagner leur pays.
Dans la vidéo de revendication, « la nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l'acte », a précisé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse. La Suède , dont l'image s'était fortement dégradée cet été dans le monde musulman après plusieurs profanations du Coran autorisées sur son sol , avait décidé le 17 août de relever son niveau d'alerte terroriste, estimant que la menace d'attentats « persistera pendant longtemps ». « À ce stade, aucun élément n'indique un lien potentiel avec la situation israélo-palestinienne », a encore souligné Éric Van Duyse.
Le tireur portait une veste orange fluo au moment de l'attaque avec une arme automatique et il s'est enfui en scooter, selon une vidéo des lieux diffusée par les médias, où l'on entend au moins quatre coups de feu. La Belgique a déjà été la cible de plusieurs attentats revendiqués par le groupe État islamique. Le plus meurtrier a été perpétré le 22 mars 2016, quand Bruxelles avait été frappée par une double attaque-suicide à l'aéroport de Zaventem et dans le métro en plein quartier européen. Il y avait eu 35 morts.
Michel Zerbib
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