Le directeur général du ministère de la Défense, Eyal Zamir, s'est rendu en Azerbaïdjan deux jours avant que Bakou ne lance une opération militaire au Haut-Karabakh, rapporte la radio militaire. Cette visite intervient dans un contexte d’intensification des livraisons d’armes israéliennes à l’Azerbaïdjan ces dernières semaines.
Les forces azéries ont utilisé des tirs d'artillerie lourde sur les positions arméniennes au Haut-Karabakh, une attaque qui, selon les autorités locales, a tué ou blessé de nombreuses personnes.
L'Azerbaïdjan a qualifié les tirs d'artillerie d'« opération antiterroriste » et a déclaré qu'ils se poursuivraient jusqu'à ce que le gouvernement séparatiste du Haut-Karabakh se démantèle et que les « formations militaires arméniennes illégales » se rendent. Aujourd'hui, les parties ont annoncé qu'un cessez-le-feu entrerait en vigueur.
Israël est au milieu d’une expansion publique des relations bilatérales avec l’Azerbaïdjan, un pays à majorité chiite étroitement allié à la Turquie et qui a vu son partenariat avec l’État juif prospérer.
En mars, le ministre azéri des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov a inauguré la toute première ambassade de Bakou en Israël. Le président Isaac Herzog s'est rendu en Azerbaïdjan en mai, où il a discuté de la menace iranienne et des relations bilatérales.
Israël est l'un des principaux fournisseurs d'armes de l'Azerbaïdjan. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, Israël a fourni 69% des principales importations d’armes de Bakou entre 2016 et 2020, représentant 17 % des exportations d’armes de Jérusalem sur cette période.
Israël a intensifié ses livraisons d’armes vers l’Azerbaïdjan pendant le conflit du Haut-Karabakh en 2020. L'Azerbaïdjan est sorti victorieux de cette guerre de six semaines avec l'Arménie, qui a coûté la vie à plus de 6 000 soldats et permis à Bakou de reprendre le contrôle de territoires contestés.
C'est un secret de polichinelle que deux des piliers de cette relation sont la situation de l'Azerbaïdjan à la frontière nord de l'Iran et le fait qu'Israël achète plus de 30% de son pétrole à Bakou.
Gabriel Attal
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