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Points de friction terroriste : les anciens et les nouveaux

Israël.

Points de friction terroriste : les anciens et les nouveaux
Terroristes du Hamas - DR

Si les deux jours de fête de Rosh Hashana se sont mieux déroulés que prévu sur le plan sécuritaire, le risque n'est pas écarté. Hier, la journée a été marquée par au moins trois tentatives d'attaque terroriste. Deux tirs contre des positions de Tsahal, une près de Naplouse, une au nord de la Samarie et une tentative d'attaque à l'arme blanche lundi matin contre des soldats en poste à un barrage au sud de  Jérusalem. Aucune de ces attaques n'a fait de blessé. Et en fin de journée, les émeutes ont repris sur la barrière de sécurité de la Bande de Gaza, pour la troisième fois en moins d'une semaine après une longue période de calme relatif.

Ce qu'il faut noter, ce sont deux nouveaux points de friction qui s'ajoutent à ceux qui existaient déjà. Le premier est connu : c'est donc la frontière de Gaza. Le second est nouveau et peut-être encore plus préoccupant : c'est la région du Gilboa. Il s'agit de la zone à l'intérieur des frontières d'Israël, qui borde la limite nord de la Samarie. La ville palestinienne la plus proche, c'est Jénine et son camp, devenu le principal bastion terroriste de Judée Samarie. Et on commence donc à voir la violence déborder au-delà de la ligne verte, vers le nord, une région qui compte des localités agricoles et l'agglomération d'Afula. Avec deux types d'incidents : des tirs d'armes automatique en direction des localités israéliennes frontalières et contre des positions de Tsahal, qui jusqu'à présent n'ont pas fait de blessé. Et aussi des tirs de roquettes, à ce stade, il faut plutôt parler de tirs d'essai de projectiles de fabrication artisanale, qui ne parcourent que quelques dizaines de mètres avant de retomber en secteur palestinien. Mais il ne faut pas oublier que c'est exactement comme ça que le Hamas avait développé sa puissance de feu il y a un peu plus de vingt ans dans la Bande de Gaza. D'ailleurs, un des responsables des gardes de la révolution iraniens affirmait hier que les groupes palestiniens n'avaient plus besoin de l'aide de l'Iran dans ce domaine. La technologie est disponible à Gaza et en Judée Samarie pour la production de roquettes.

Le Hamas s'est imposé au cours des deux dernières années comme un acteur central face à Israël, que ce soit à Gaza, qu'il contrôle depuis 2007, et maintenant aussi en Judée Samarie, où il menace également de plus en plus le régime de Mahmoud Abbas. L'organisation islamiste palestinienne ne cherche pas une confrontation globale. Ce qui l'intéresse dans l'immédiat, c'est plutôt de lâcher de la vapeur dans le territoire côtier. La situation économique à Gaza n'est pas bonne. Ce qui n'est pas nouveau, mais la grogne augmente en particulier chez les jeunes, les plus pénalisés par le chômage. Le Hamas encourage donc les émeutes contre Tsahal sur la barrière de sécurité comme une manœuvre de diversion. Mais il ne perd pas de vue qu'il veut aussi augmenter le nombre de journaliers autorisés à entrer en Israël et pour cela, il ne peut pas trop tirer sur la corde. Et il redoute par ailleurs que le Qatar ne réduise son aide à Gaza, puisque c'est l'émirat qui fournit chaque mois des milliers de dollars aux Gazaouis en situation de précarité. Le Hamas joue donc un jeu dangereux, dont il ne maitrise pas toutes les cartes.

Pascale Zonszain

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