Le garde des Sceaux avait promis d’apporter une réponse pénale «rapide, ferme et systématique» après les violences qui ont éclaté fin juin. Les chiffres qui ont été annoncés semble confirmer cette volonté. Plus de 2000 personnes ont été jugées en lien avec les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre le 27 juin, a annoncé ce mardi 29 août le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti.
90% de condamnés à des peines de prison
Au 1er août, «2107 personnes ont été jugées, 1989 ont été condamnées et 1787 ont été condamnées à une peine d'emprisonnement», a détaillé le garde des Sceaux . Quatre-vingt-dix pour cent des personnes condamnées l'ont été à des peines de prison, a-t-il précisé.
Dans une circulaire adressée aux parquets le 30 juin, Éric Dupond-Moretti promettait d'apporter une réponse pénale «rapide, ferme et systématique» à l'encontre des auteurs de violences urbaines après la mort de Nahel, y compris à l'égard des mineurs et de leurs parents. Le garde des Sceaux avait plaidé pour «des sanctions sévères» contre «ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique» des policiers et magistrats et de «ceux qui saccagent les biens de gens honnêtes qui travaillent». Selon le ministère de l'Intérieur, près de 4000 personnes ont été interpellées à l'issue des huit nuits d'émeutes qui ont suivi la mort du jeune homme.
Michel Zerbib
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