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Le Hamas menace Israël et vice-versa

Israël.

Le Hamas menace Israël et vice-versa
(Crédit : DR)
Salah Aruri, leader de la branche armée en exil au Liban  et responsable de la Judée Samarie de l'organisation islamiste palestinienne, autrement dit le terroriste en chef du Hamas promet une escalade régionale s'il est éliminé par Israël. Dans une interview à un média libanais proche du Hezbollah, Aruri a affirmé qu'Israël avait décidé de reprendre sa politique d'éliminations ciblées contre des responsables terroristes, et Aruri n'a donc pas exclu être lui-même sur la liste. Mais le numéro deux du Hamas en exil a ajouté d'autres plans israéliens qui selon lui, viseraient notamment à prendre le contrôle de la mosquée Al Aqsa sur le Mt du Temple, voire à expulser les Palestiniens de Judée Samarie. Des arguments que l'organisation islamiste palestinienne utilise régulièrement pour alimenter les tensions. Et en combinant tout cela, il assure qu'Israël sera responsable du déclenchement d'une guerre régionale. Le Premier ministre israélien a rappelé quant à lui, que Salah Aruri savait exactement pourquoi lui et ses amis se cachaient. Le Hamas et tous les groupes soutenus par l'Iran savent que nous combattrons par tous les moyens leurs efforts terroristes, en Judée Samarie, à Gaza et partout ailleurs. Quiconque tente de s'en prendre à nous, en paiera le prix" a affirmé Netanyahou. Ce qui a réveillé les craintes des responsables terroristes, c'est le communiqué publié à la suite du cabinet de sécurité réuni par Benyamin Netanyahou la semaine dernière. Une formule laconique indiquant que le cabinet avait pris la décision de frapper les terroristes et ceux qui les envoient. Cela avait suffi aux responsables palestiniens dans la Bande de Gaza pour relever leur niveau d'alerte et limiter leurs déplacements, de crainte d'être ciblés par Tsahal. En tout cas, cela fait des années qu'Israël s'abstient d'opérer au Liban, du moins pour ce type d'action. C'est aussi pour ça que Aruri a choisi de s'établir à Beyrouth sous la protection du Hezbollah, après avoir séjourné au Qatar et en Turquie. Et c'est aussi pour ça qu'il ne s'aventure plus en Syrie. Et puis, on a vu que non seulement les attentats terroristes ont progressé tout au long de l'été, avec quatre victimes pour le seul mois d'août. Clairement, le Hamas encourage, voire revendique ces attaques, comme il l'a fait pour la fusillade qui avait coûté la vie à deux Israéliens, un père et son fils, le 19 août dans la localité palestinienne de Hawara. Il y a pour le Hamas une dynamique à exploiter. Si Tsahal décide de reprendre ses éliminations ciblées, cela va effectivement modifier la donne, dans le sens où cela remonte le curseur de l'intensité du conflit. On approche des fêtes de Rosh Hashana, à la mi-septembre, une période traditionnellement sensible. Il est donc normal qu'Israël émette des mises en garde. Maintenant, une déflagration régionale, avec un embrasement de l'ensemble des territoires palestiniens et aussi une entrée en lice du Hezbollah sur le front nord, c'est un risque réel, mais pas nécessairement immédiat. Pascale Zonszain

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