Tentative de terrorisme ferroviaire

Israël.

L'objectif était clair : il s'agissait de faire dérailler un train. Lundi, une patrouille de sécurité de la compagnie ferroviaire israélienne a découvert un dispositif déposé sur la voie ferrée qui relie Carmiel et Acre, dans le nord d'Israël. Etant donné que l'événement s'est produit le premier jour de Rosh Hashana, aucun train ne circulait durant ce jour férié. La tentative d'attaque a donc été déjouée à temps, sans causer ni blessé ni dégât. L'enquête, à laquelle participent la police mais aussi les services de sécurité intérieure du Shin Beth, est toujours sous embargo et les détails n'ont donc pas encore été révélés au public. Mais on sait que ce type de menace fait partie des scénarios pris en compte par les responsables de la sécurité comme étant susceptibles de faire de nombreuses victimes. Le réseau ferré israélien compte environ 1.300 kms de voies, qui font l'objet d'une surveillance constante, humaine et aussi technologique. Un train lancé à plus de 100 km/heure a besoin d'un kilomètre pour freiner, on comprend donc l'importance de ne rien laisser au hasard. Les trains peuvent aussi être visés par des tirs de missiles, comme on en a vu plusieurs tentatives au cours des derniers épisodes de violence face aux organisations terroristes de la Bande de Gaza. Ce qui explique que dans les périodes de confrontation, le trafic ferroviaire soit souvent interrompu par mesure de protection dans le tronçon qui passe à proximité de la Bande de Gaza. Cette fois, le ou les terroristes ont cherché à profiter de la période des fêtes pour accéder plus facilement à la voie ferrée. La zone de l'incident est à plusieurs kilomètres des territoires autonomes palestiniens de Samarie. En revanche, elle se situe dans une région habitée par des Arabes israéliens, dont certains pourraient être impliqués ou avoir servi de complice dans cette tentative d'attaque. D'ailleurs, depuis déjà plusieurs jours, le Hamas multiplie les appels sur les réseaux sociaux, afin de mobiliser les Arabes israéliens, comme les Arabes de Jérusalem et les Palestiniens de Cisjordanie. L'organisation terroriste a repris sa campagne "Al Aqsa en danger", comme elle l'a déjà fait à plusieurs reprises ces dernières années et ces derniers mois, en vue de "défendre les mosquées" contre une prétendue tentative israélienne de les détruire. Il s'agit de faire monter la tension sur le Mont du Temple en organisant des émeutes et des accrochages avec la police et avec les visiteurs juifs, sachant que tout incident qui dégénérerait à Jérusalem aurait un potentiel explosif, susceptible de propager la violence à d'autres secteurs. C'est précisément pour éviter ce scénario que la police israélienne s'était mobilisée et avait mis un accent particulier sur le site hautement sensible du Mt du Temple et de la vieille ville de Jérusalem. Le mois de fêtes ne fait que commencer, mais la vigilance des services de sécurité a déjà montré son utilité. Pascale Zonszain

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