JO de Munich : 50 ans après, la chronique d'Arié Bensemhoun

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JO de Munich : 50 ans après, la chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit : DR)
A quoi s'intéresse t-on ce matin ? C'est du douloureux anniversaire que l'Allemagne vient de commémorer dont je vais parler aujourd’hui. Il y a cinquante ans, les 5 et 6 septembre 1972, alors que les Jeux olympiques se déroulaient à Munich, le terrorisme a frappé. Des membres du commando palestinien "Septembre noir" ont pris en otage et tué onze membres de la délégation israélienne. L'horreur a refait surface sur le sol allemand, alors même que le gouvernement fédéral voulait, avec ces "Jeux de la paix et de la joie", faire oublier le triste souvenir de ceux de 1936, organisés par Adolphe Hitler à Berlin. Il s’agit du moment le plus sombre de l’histoire du mouvement olympique depuis la création des Jeux modernes, à Athènes en 1896. Un demi-siècle après le massacre de Munich, rien a véritablement changé selon vous... En cinquante ans, si l'environnement géopolitique a profondément évolué, le monde n’a pas pris la mesure de ce qu’est le terrorisme palestinien. Nous sommes devenus experts en commémorations mais derrière ces cérémonies officielles, les discours politiques ne sont pas toujours à la hauteur du combat que requiert la haine anti-juive et antisioniste. Prenons un exemple récent. Le 9 août dernier, quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers, une cérémonie en hommage aux victimes a été organisée en présence du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti qui n’a malheureusement pas su désigner l’ennemi, l’antisionisme et le terrorisme palestinien, préférant parler « de l’antisémitisme, cette bête immonde ». Cet événement peut paraître anecdotique mais il est symptomatique d’une réalité que l’on peut justement qualifier de « déni de la réalité ».  C'est une faiblesse selon vous de la part de nos dirigeants envers Mahmoud Abbas et de l'Autorité Palestinienne dont personne ne peut ignorer les travers, comment l'expliquer ? Il y a, je dirais, une forme de complaisance coupable avec le discours victimaire palestinien. Ce délire fonctionne car, pour l’occident, il y a encore une « question juive » qui n’a toujours pas été résolue, après des siècles de persécutions et la Shoa pendant la seconde guerre mondiale. Et surtout Mahmoud Abbas, leader de l’Autorité palestinienne en profite et fait tout pour internationaliser le conflit israélo-palestinien et imposer aux chancelleries des éléments de langage outranciers et mensongers vis-à-vis d’Israël. Ses récents propos à Berlin sur les « 50 holocaustes » commis par Israël contre le peuple palestinien font partie d’une idéologie mensongère et antisémite, d’un narratif selon lequel les juifs seraient des étrangers sur leur terre et les palestiniens, les véritables autochtones dont la présence remonterait aux cananéens. Rappelons également que pour les Palestiniens, l'attaque de Munich est une source de fierté et d'honneur, et les dirigeants de l'AP et du Fatah ne manquent pas, à chaque anniversaire, de glorifier l’attentat et vénérer ses planificateurs comme des « héros » et des modèles pour les jeunes générations. Dans une vidéo partagée par le Fatah à l'occasion de l'anniversaire de la mort du commandant de Septembre noir Ali Hassan Salameh, celui-ci est loué pour, je cite :  « son bras long, qui atteignait toute l'Europe, et par une intelligence élevée qui lui permettait de chasser les agents du Mossad », lit-on sur la page Facebook de la Commission de l'information et de la culture du Fatah.  Pour vous, les leçons n'ont pas été tirées Hélas non, les leçons n'ont absolument pas été retenues. Peu importent les conséquences, les Européens donnent toujours raison aux Palestiniens et approuvent leurs exigences même si elles nourrissent les islamistes qui agissent sur notre sol et mettent en péril la sécurité d’Israël, réduite à n’être plus qu’une variable d’ajustement de la relation entre les démocraties et le monde arabo-musulman. Pourtant, la question de la délégitimation d’Israël est indissociable de celle de sa sécurité. C’est pourquoi nous devons intensifier nos efforts pour mener la bataille de la vérité contre ces accusations de : « crime d’apartheid », « crimes de guerre », « d’occupation », de colonisation »... pour ne citer que les pires.  Pour réellement faire avancer le processus de paix, la communauté internationale devrait inciter Mahmoud Abbas à résoudre les causes fondamentales de ce conflit à savoir l’éducation haineuse prodiguée aux jeunes générations, le refus d’envisager l’existence d’un Etat juif au sein d’une terre qu’ils considèrent comme leur appartenant ; la dénonciation d’Israël comme responsable de leurs défaillances internes ; la corruption endémique qui prive les Palestiniens de perspectives de développement et bien sûr l’apologie et le financement du terrorisme... [playlist ids="177006"] Arié Bensemhoun

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