Vers une nouvelle grande opération de Tsahal en Samarie ?

Israël.

Vers une nouvelle grande opération de Tsahal en Samarie ?
(Crédit : porte-parole de Tsahal)
L'opération s'appelle "Brise lames". Elle avait été lancée au mois de mars par les forces de sécurité israéliennes à la suite de la série d'attentats qui avaient fait 19 victimes au printemps dernier. Il avait fallu re-sécuriser la ligne verte principalement sur sa partie nord, c'est-à-dire entre le centre d'Israël et la Samarie, par où étaient passés un certain nombre des terroristes qui avaient frappé au cœur des villes israéliennes et qui avaient profité de ce que la barrière de sécurité, construite pendant la seconde intifada, il y a déjà plus d'une quinzaine d'années, était largement à l'abandon. Tsahal et les services de sécurité avaient surtout concentré leur action dans le secteur de Djénine, devenu un véritable fief terroriste, et où même les services de l'Autorité Palestinienne n'entraient plus. Les opérations d'arrestation se heurtaient à une résistance armée de plus en plus violente, se transformant souvent en véritable guérilla urbaine. Depuis le début de l'année, ces combats ont fait 70 morts palestiniens, pour la plupart des terroristes tués au cours des échanges de feu avec Tsahal, le bilan le plus élevé depuis au moins cinq ans. Et depuis quelques semaines, on voit une nouvelle recrudescence de ces accrochages à l'occasion des opérations israélienne, et plus seulement à Djénine, mais aussi à Naplouse. Jusqu'à présent, Tsahal s'en tient à des actions ponctuelles d'arrestation de terroristes recherchés, qui se déroulent la plupart du temps de nuit. Les soldats entrent et ressortent aussitôt leur opération terminée. L'objectif est de maintenir autant que possible la coordination sécuritaire avec les services de l'Autonomie et de ne pas perturber la  vie des civils palestiniens, qui sont quelque 130.000 à se rendre quotidiennement en Israël pour y travailler. Mais si ces coups de filet ont permis d'enrayer un certain nombre de projets d'attentats, ils ont aussi accru les frictions avec les groupes palestiniens armés et le risque de propagation des tensions à travers la Samarie. Et ce, d'autant plus que les institutions de l'Autorité Palestinienne sont de plus en plus affaiblies de l'intérieur. Ce qui pourrait donc conduire Tsahal à modifier son mode opératoire et à passer des actions ponctuelles à une opération de plus grande ampleur, avec possible encerclement ou positionnement à l'intérieur de localités palestiniennes, et au premier rang Djénine et Naplouse. Ce qui voudrait dire revenir même à une moindre échelle, à ce que les forces de sécurité israéliennes avaient fait avec l'opération Rempart en 2002, en rentrant au cœur des villes pour y débusquer les terroristes, démanteler totalement leurs réseaux et confisquer leurs armes. Mais ce qui signifie aussi rester sur place jusqu'à achèvement de la mission, ce qui requiert des moyens et des troupes supplémentaires et peut prendre plusieurs jours. Déjà au début de l'année, le chef d'état-major de Tsahal Aviv Kochavi avait mis en garde l'Autorité Palestinienne, que si le niveau de violence ne reculait pas, il pourrait ordonner une opération en Samarie, avec les conséquences que cela implique. L'intensification des accrochages de ces derniers jours pourrait remettre ce plan à l'ordre du jour. [playlist ids="174807"] Pascale Zonszain

pzoom020922

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