Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a rejeté lundi soir les propos du ministre de la Défense, Benny Gantz, qui a déclaré qu'une attaque contre la plate-forme pétrolière de Karish pourrait conduire à la guerre. Dans un discours marquant le 40e anniversaire de la création du Hezbollah et 16 ans depuis la Seconde Guerre du Liban, Nasrallah a déclaré que "les menaces israéliennes concernant le tracé (de la frontière maritime) sont sans valeur. Notre décision et notre direction sont claires et nous attendons la les jours à venir". Le chef du Hezbollah a indiqué qu'il ne dirait rien d'autre sur les pourparlers sur la frontière maritime sous médiation américaine avec Israël, car il n'était pas nécessaire de le faire. "Nous attendons tous et ceux qui attendent depuis plus de dix ans peuvent attendre encore quelques jours", a-t-il ajouté.
Les commentaires de lundi interviennent trois jours après que Nasrallah a menacé d'une « escalade » si le Liban n'obtenait pas ce qu'il voulait dans les négociations sur la frontière maritime avec Israël sous la médiation des États-Unis. "Si l'État libanais n'obtient pas ce qu'il veut, nous nous dirigerons vers une escalade, même si l'accord nucléaire [iranien] est signé", a déclaré Nasrallah dans un discours télévisé, selon le site d'information libanais Naharnet. "Si le médiateur américain vient donner à l'Etat libanais ce qu'il veut, nous nous dirigerons vers le calme, qu'il y ait ou non un accord nucléaire", a-t-il ajouté.
Gabriel Attal
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