Israël "pas vraiment au courant" des progrès des pourparlers saoudo-américains sur l'accord de normalisation

Un haut responsable israélien a minimisé les perspectives d'une percée diplomatique négociée par les États-Unis avec l'Arabie saoudite mardi, décrivant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou comme "dans le brouillard" sur tout progrès dans les pourparlers connexes entre Riyad et Washington. Estimant que l' établissement de liens officiels israélo-saoudiens est un intérêt américain , le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, Jake Sullivan, a effectué un voyage en navette du 6 au 8 mai dans les deux pays. Cela faisait suite à un rapport du New York Times en mars selon lequel Riyad – dont les relations avec l'administration Biden sont tendues – conditionnait la normalisation avec Israël à l'augmentation des ventes de défense américaines et à l'approbation d'un programme nucléaire civil saoudien. Les responsables saoudiens ne l'ont pas confirmé. L'homologue israélien de Sullivan, Tzachi Hanegbi, a semblé le faire mardi, affirmant dans une interview que les Saoudiens avaient évoqué les conditions avec les États-Unis dans le cadre d'une diplomatie "triangulaire". Pourtant, Hanegbi a hésité sur la manière dont Israël pourrait répondre, affirmant que de telles demandes saoudiennes étaient, pour l'instant, "un dilemme américain". "Je dis cela pour être aussi clair que possible dans le cadre du brouillard qui existe pour nous aussi", a-t-il déclaré à la radio de l'armée israélienne. "Nous ne sommes pas vraiment au courant, en ce moment, de ce qui se passe dans les couloirs saoudo-américains." Toute nouvelle arme américaine fournie à l'Arabie saoudite pourrait devoir se conformer à l'engagement de Washington de préserver un "avantage militaire qualitatif" (QME) israélien dans la région, a déclaré Hanegbi. "C'est un sujet qui sera discuté, mais seulement si et quand cela est pertinent, c'est-à-dire si effectivement les Saoudiens et les Américains parviennent à une percée dans leurs relations", a-t-il déclaré. Gabriel Attal