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"Le mauvais coup de la mairie de Lyon" par Guy Konopnicki

France.

Le premier chef d’État à recevoir Benjamin Netanyahou après son retour à la tête du gouvernement d’Israël aura donc été Emmanuel Macron. Pareil événement mérite d’être salué, en laissant de côté la politique intérieure, pour chacun des deux pays. Oui, j’aurais souhaité une autre coalition à la tête d’Israël, un front sioniste, isolant les extrémistes qui rêvent de changer la nature démocratique de l’État du peuple juif. Mais je vote en France, non en Israël, et même si je me sens plus proche des manifestants du samedi soir que du gouvernement, pour l’heure, Benjamin Netanyahou est le premier ministre d’Israël. Oui, j’ai voté pour Emmanuel Macron, par défaut, en l’absence d’une gauche démocratique et réformiste, et, en France aussi, je suis du côté des manifestants et des grévistes, qui s’opposent aux injustices de la réformes des retraites. Mais Emmanuel Macron est le président élu de la République Française. La rencontre de Benjamin Netanyahou et Emmanuel Macron renforce les liens entre Israël et la France, deux pays agressés par un même ennemi, le terrorisme islamique. Hors d’Israël, la France est le pays qui a payé le plus lourd tribut à cet obscurantisme, qui a tué plus de cinq cents personnes sur son sol, frappant la liberté de la presse, l’enseignement laïque, la foule d’un 14 juillet, des églises catholiques, des synagogues, des magasins casher et des policiers. La France s’est engagée militairement face au djihad islamique au Proche-Orient et en Afrique, et des soldats français y ont laissé leurs vies. Quand la tyrannie religieuse se sent menacée en Iran, elle accuse, en même temps la France et Israël, et l’on brûle, à Téhéran, le drapeau tricolore comme le drapeau bleu et blanc. Il est temps que les Français en prennent conscience, la France et Israël combattent dans le même camp, n’en déplaise à ceux qui répandent la haine sur des réseaux sociaux, auxquels ils n’auraient pas accès sans les technologies conçues en Israël, partenaire indispensable des entreprises françaises de télécommunication et d’informatique… Il faut que cela se sache aussi, la France ne peut se passer de la start-up nation israélienne… Las ! Au moment où Benjamin Netanyahou et Emmanuel Macron discutent des intérêts communs de nos deux pays, la ville de Lyon organise un colloque, en présence d’un terroriste de nationalité française, expulsé par Israël. Car le nommé Salah Hamouri, membre du FPLP, mouvement inscrit sur la liste des organisations terroristes interdites dans l’Union Européenne, n’est même pas ce que l’on nomme un Palestinien. Né dans la capitale de l’État d’Israël, d’une mère française, employée d’un organisme français, il a toujours eu la nationalité française, avant même son mariage avec la fille d’un ancien député du Val-de-Marne devenu antisioniste professionnel. Salah Hamouri bénéficiait d’un statut de résident de Jérusalem, autrement dit un permis de séjour, dont il a abusé, en se rendant complice de la tentative d’assassinat d’un rabbin, ce qui lui a valu, la prison, c’était le moins. Libéré, il a récidivé, en se servant de la protection que lui procurait son statut de ressortissant étranger, citoyen d’un pays ami, la France, pour participer aux actions d’une organisation terroriste, le FPLP. Israël a interné, puis expulsé, ce citoyen français pour le moins indélicat envers son pays d’accueil. Les habituels adversaires d’Israël, les députés LFI, l’ont accueilli en osant déclarer qu’il avait été déporté, alors qu’il a été renvoyé dans son pays, la France, où se trouvait déjà son épouse, née Elsa Lefort. A Lyon, lors de la commémoration des déportés, des vrais, le 27 janvier, le dernier survivant des convois expédiés à Auschwitz par Klaus Barbie, a conspué le maire écologiste de la ville, Grégory Doucet, organisateur de ce colloque où l’on invite un terroriste déclaré. Le maire n’était pas personnellement présent à la cérémonie qui commémore chaque année la libération du camp d’Auschwitz, par une unité de l’armée soviétique, non de l’armée russe, car cette armée qui a vaincu la Wehrmacht comptait dans ses rangs des soldats et des officiers ukrainiens, dont le moindre n’était pas le maréchal Kliment Vorochilov, ministre de la Défense de l’URSS, né à Iékatérinoslav, aujourd’hui Dniepro, en Ukraine… Le maire de Lyon considère que la commémoration d’Auschwitz n’est pas un événement qui requiert sa présence. La ville, restée dans l’histoire comme capitale de la Résistance, fut aussi un grand centre de la déportation des juifs. C’est de Lyon que partit le dernier convoi de déportés de France, le 15 août 1944, express fantôme qui mit trois semaines à arriver à Auschwitz. Lors de la Libération du camp, le 27 août 1945, nombre des survivants français, venaient de Lyon, ils avaient été internés au fort de Montluc avant d’être envoyés à Auschwitz par cet ultime train de la mort. Cependant, Grégory Doucet préfère honorer à Lyon un membre du FPLP, de nationalité française, expulsé par l’État d’Israël… Dont acte… Mais il importe de dire que la mobilisation des moyens d’une grande ville au service de la propagande anti-israélienne est un mauvais coup porté à la France, au moment où elle doit unir ses efforts avec Israël, pour combattre le terrorisme et tenir en respect les états qui le soutiennent, dont l’Iran et la Syrie. C’était le but de la rencontre de l’Élysée, et, fort heureusement, la politique française se fait à l’Élysée et non à la mairie de Lyon ! par Guy Konopnicki

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